Diagnostic
Le CHC est souvent découvert dans le cadre du bilan initial ou de la surveillance d'une hépatopathie chronique, et parfois au cours de l'exploration de signes cliniques en rapport avec le cancer. Comme toutes les tumeurs du foie, il peut être découvert par hasard, par exemple lors d'une radio ou d'un scanner prescrit pour une autre raison.
Signes cliniques du CHC
La présence de signes cliniques directement dus au cancer témoigne souvent d'un CHC évolué. Souvent, à un stade tardif, le CHC peut obstruer la veine porte et/ou les canaux biliaires. En conséquence, c'est une
jaunisse (ictère) et parfois un
épanchement liquidien intra-abdominal (ascite) qui fait découvrir un CHC très évolué. Il arrive aussi que la maladie soit découverte suite à une
hémorragie interne par rupture d'une
tumeur à la surface du foie. Exceptionnellement, la tumeur est découverte à la palpation d'une masse abdominale.
Signes biologiques du CHC
L'alphafoetoprotéine (AFP) est une protéine qui est sécrétée dans le
sang par environ la moitié des CHC. Le CHC n'est pas la seule cause d'augmentation de l'AFP cependant l'on considère qu'un taux sanguin supérieur à 400 ng/ml (le taux normal est inférieur à 7 ng/ml), en présence d'un
nodule du foie et de
facteurs de risque d'hépatopathie chronique, est suffisant pour affirmer le diagnostic de CHC.
Les signes radiologiques du CHCLe diagnostic de CHC est de plus en plus souvent radiologique car cette tumeur est souvent découverte lors du diagnostic ou de la surveillance d'une hépatopathie chronique.
La particularité du CHC est d'être une tumeur dite « hypervasculaire », c'est-à-dire qu'elle se remplit et se vide rapidement de sang artériel. Une autre caractéristique est, dans certains cas, la présence de graisse au
sein de la tumeur. A un stade plus avancé, la tumeur a la particularité d'envahir les gros vaisseaux du foie (veine porte droite ou gauche) en envoyant dans ces
veines des « bourgeons » tumoraux qui obstruent et remontent « à contre-courant » l'axe vasculaire digestif principal.
Chez des patients avec une hépatopathie chronique et un nodule suspect de CHC de moins de 2 cm de diamètre, le diagnostic doit reposer sur au moins 2 examens radiologiques différents. Ces examens peuvent être une
échographie abdominale, un
scanner abdominal injecté, une imagerie par résonance magnétique ou une échographie avec injection de
produit de contraste. Au dessus de 2 cm de diamètre et/ou en présence d'un dosage d'AFP supérieur à 400 ng/ml, un seul examen suffit à porter le diagnostic.
En pratique, l'échographie permet le dépistage, le scanner abdominal confirme l'image vue en échographie et l'IRM et/ou l'échographie de contraste affirme le diagnostic de CHC en cas de doute au scanner.
Après le diagnostic, les mêmes examens peuvent permettre d'apprécier l'évolution de la maladie et les effets des différents traitements. L'efficacité d'un traitement est principalement évalué par la persistance ou non d'une hypervascularisation au sein du nodule qui témoigne de sa vitalité.