Point de départ
Schématiquement, on la soupçonne lorsqu'une jeune fille restreint sa nourriture jusqu'à arriver à un amaigrissement important et qu'elle n'a plus ses règles. Cette maladie est difficile à vivre pour elle et pour ses parents qui ne comprennent ce qui arrivent à leur fille qui jusque là ne leur avait posé aucun problème.
La peur du poids
Elle ne mange presque plus rien, est terrorisée à l'idée de
prendre du poids alors qu'il est inférieur à 85% de ce qu'il devrait être. On ne peut pas la raisonner car elle ne se rend pas compte de sa maigreur, elle se sent grosse et elle ne se voit plus objectivement comme elle est. Elle a une mauvaise image d'elle même, pas de confiance en elle.
Les repas familiaux deviennent difficiles, elle chipote sur tout et établi des rituels. Pour maîtriser son poids, elle peut se faire vomir, prendre des
diurétiques et faire beaucoup d'exercice physique.
Son
comportement change avec des troubles de l'humeur, des hauts et des bas de tristesse et d'angoisse, une peur de la vie. Elle communique difficilement, les relations familiales se compliquent.
Elle est souvent bonne élève avec un investissement important dans les activités intellectuelles.
Parfois l'anorexie s'accompagne de
boulimie et les
vomissements et la prise de
médicaments s'aggravent.
XAnorexie mentale en vidéo
Anorexie Le docteur Edouard Carrier, directeur de la clinique Saint Vincent de Paul explique que la mortalité dans les cas d'anorexie est en augmentation très forte et que le traitement s'étale sur plusieurs années. Le docteur Charles-Edouard Rengade, psychiatre revient sur les vrais racines de l'anorexie et Mélissa Bonnet, infirmière détaille la façon dont des malades d'anorexie sont soignées. | 1 vidéos |
Ce qu’il faut faire
La reconnaître devant un amaigrissement déraisonnable.
Consulter un professionnel le plus tôt possible car le traitement est long et difficile et la maladie grave.
Un contrat thérapeutique est établi avec la jeune fille pour qu'elle reprenne du poids. Si elle ne le fait pas, il faut envisager une hospitalisation.
Une psychothérapie est nécessaire. Le médecin choisira celle qui est la plus adaptée à la jeune fille et à sa famille, thérapie individuelle centrée sur le comportement alimentaire, thérapie familiale, thérapie d'inspiration psychanalytique associée éventuellement à des thérapies corporelles comme la
relaxationLes questions que vous vous posez peut-être
Est-ce une maladie grave ?
OUI. 30% des cas guérissent au cours des trois premières années. Les autres deviennent chroniques, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne guérissent pas un jour. Mais le risque de décès n'est pas négligeable.
En connaît-on la cause ? Non, mais certains facteurs auraient un rôle prédisposant, l'hérédité, les nouvelles normes socio-culturelles, des perturbations du comportement alimentaire de nature biologique au niveau cérébral.
Certaines femmes sont-elles plus à risque ?
Les danseuses et les mannequins mais désormais la société se mobilise pour interdire l'incitation à la
maigreur excessive et à l'anorexie. Il n'y a pas de
personnalité particulière qui prédispose à l'anorexie.
Les chiffres
10 filles pour 1 garçon.
17 ans, c'est l'âge moyen du début.
Mon conseil
Le nombre de jeune fille anorexique augmente et cette maladie grave nécessite une prise en charge spécialisée.