Point de départ
Signe des temps, rondeurs, poignées d'amour et capitons s'installent chez les jeunes. Tout cela est souvent dû à de mauvais comportements alimentaires et une activité insuffisante.
Est-ce un mauvais présage pour l'avenir ? Doit-on se mobiliser contre les kilos dès l'âge tendre ? Comment devient-on trop gros ? Les petites raisons s'ajoutent aux grandes...
Raisons du surpoids
Hérédité
Contre cela, on ne peut malheureusement rien : si les deux parents sont obèses, l'enfant a 80% de chances de le devenir aussi. Le chiffre tombe à 40% si un seul des parents est obèse. Il n'est que de 10% si aucun des parents ne l'est.
Les trois quarts des obésités débutent avant six ans, plus souvent dans les milieux défavorisés. Les beaux plis potelés à la Botticelli, autrefois signe de grâce et d'opulence, indiquent aujourd'hui plus souvent la pauvreté et la carence...d'information.
Par contre, lorsque les kilos en trop apparaissent vers huit ou dix ans seulement, il y a des chances de retrouver à terme un poids normal.
Gavage familial
La nourriture est le premier dialogue qui se noue entre la mère et l'enfant. Certaines mamans, pétries de bonnes intentions, se veulent à tout prix généreuses et pèchent souvent par excès. Ces mères insistent pour resservir encore leur petit, comme si elles avaient peur de le restreindre et que ce soit pris pour un manque d'amour.
Le gavage d'amour dès la naissance fait donc parfois grossir plus sûrement que l'hérédité. Un seul chiffre pour s'en convaincre : si on mange chaque jour l'équivalent d'un demi pain au chocolat en trop, on prend 4 kg dans l'année. Soit 40 kg sur 10 ans ! Et de fait, les enfants obèses mangent à peine plus qu'ils ne devraient.
Rythmes décalés
Les rythmes décalés et les mauvaises habitudes n'arrangent rien. 80% des enfants obèses, sautent le petit déjeuner. Cette mauvaise répartition de l'apport alimentaire sur la journée a des conséquences boule de neige . Le matin, les enfants grignotent pour tenir jusqu'au repas de midi ; ils déjeunent mal parce qu'ils n'ont plus faim, et finissent par se venger sur le repas du soir, trop riche et trop gras.
Or, les graisses, à l'inverse des pâtes ou des pommes de terre ne calent pas. On les mange sans faim et sans fin... La première mesure prise avec un enfant en surpoids est donc paradoxalement de restaurer un petit déjeuner copieux et équilibré et de veiller à la répartition des apports sur la journée.
L'abus de télévision, d'ordinateur, de jeux sur écran, amplifie sans doute le phénomène. De nombreuses études montrent que les ados enveloppés regardent avec délice le petit écran, ce qui les empêche de se dépenser physiquement, et peut-être, les incite à grignoter davantage.