Votre question: pouvez m'apporter un éclairage sur une hypertrophie adénomateuse de la prostateBonjour, Suite à problèmes urinaires(mictions fréquentes) j'ai passé une
échographie prostate. Il a été décelé, outre l'hypertrophie adénomateuse de la prostate, un épaississement diffus du détrusor et un volumineux kyste séreux liquidien (750cc environ) amputant une partie du rein gauche (partie supérieure et moyenne de la convexité du rein). 1)Quel peut être l'origine d'un tel kyste qui apparaissait déjà lors d'une écho effectuée il y a un an au niveau du pôle supérieur de ce rein(10cm) ? 2)Quelles conséquences peut-il engendrer sur le fonctionnement du rein à terme ? 3)Quelles différentes conduites thérapeutiques existe-t-il ? 4)Que signifie au juste une
vessie de lutte, anomalie qui n'existait pas lors de l'écho, laquelle n'indiquait pas d'image pariétale pathologique de la vessie ? (à cette période j'avais pris
permixon pendant un mois ou deux) . Merci de votre éclairage médical
La réponse de notre spécialiste Bonjour, du fait que vous avez un adénome de la prostate, je pense que vous avez une cinquantaine d'années ou plus. Prenons les choses par là :
1. Votre prostate est trop volumineuse et comprime l'urètre par où s'échappe l'urine en provenance de la vessie. La conséquence est que la vessie doit se contracter fortement pour lutter
contre l'obstacle (d'où le terme de "vessie de lutte" qu'on vous a trouvée et qui n'existait pas il y a un an). A force de se contracter, le détrusor qui est le muscle de la vessie va se développer aux dépens de la cavité que forme la vessie. Résultat son volume diminue, et donc cela vous oblige à uriner plus souvent, ce qui était le motif de votre consultation. Il est donc vraisemblable que depuis un an votre prostate a augmenté de volume de façon importante. Conséquences pratique, je pense que votre médecin a vérifié vos PSA de façon à savoir à quoi s'en tenir pour la décision thérapeutique concernant votre prostate. Il est vraisemblable qu'il va vous proposer une intervention chirurgicale de la prostate, qui règlera ce problème et fera revenir votre vessie à un fonctionnement normal.
2. Le rein, c'est autre chose et c'est indépendant de votre prostate. Le kyste est une poche de liquide et il est bénin, c'est à dire sans risque de se transformer en cancer. Le problème est qu'il est volumineux et que de ce fait il risque de comprimer le rein et de nuire à son bon fonctionnement. Par chance, il est externe, donc il n'appuie pas sur les voies excrétrices du rein et par conséquent, il n'en gênera a priori pas le fonctionnement. La décision dépend de la compression ou non des voies excrétrices d'une part et de l'évolutivité depuis 2003 d'autre part. Si le kyste n'a pas trop évolué, ou si il ne comprime pas les voies urinaires, il n'y a pas d'urgence, c'est le chirurgien qui posera l'indication opératoire et la date qu'il vous propose. Par contre, si le kyste grossit beaucoup et/ou appuie sur les voies excrétrices, il faut intervenir sans trop tarder. Mais cette intervention ne se fait généralement pas dans le même temps que l'intervention sur la prostate. Il y a donc une priorité à définir dans l'ordre et le calendrier des interventions. C'est votre chirurgien qui pourra le déterminer.
Prostate et PSA
Votre question Mon père a 81 ans. Opéré d'un adénome de la prostate il y a 16 ans.
Nodule décelé en janvier. Biopsie négative. Depuis, le PSA est passé de 4,40 en janvier à 5,60 en un an après ( PSA LIBRE 0,93 et rapport libre : total 0,17 ) Aujourd'hui, PSA total 6,10. Compte tenu de la cinétique ( + de 20 % d'élévation par an), mais aussi de son âge, et donc d'un PSA total encore dans la norme. Qu'en pensez-vous ? Merci
La réponse de notre spécialiste Bonjour. Je pense que l'on peut le laisser tranquille avec cette histoire. D'une part, le PSA augmente très lentement, et d'autre part, le rapport PSA libre sur total est dans la zone frontière pour argumenter entre l'adénome et la cancer. Il n'y a donc rien de discrimatif avec le PSA seul. Comme autres éléments favorables, nous avons le taux faible : même s'il y avait cancer, il serait minuscule et sans métastases a priori. Puis la biopsie négative, importante si elle été faite dans de bonnes conditions : plusieurs
prélèvements dans la zone suspecte. Et enfin son âge : même dans l'hypothèse d'un cancer, il aurait bien peu de risques de lui poser problème, étant donné la lenteur évolutive. Voilà comment je verrais les choses, pour un patient ou pour un proche, mais il faut tenir compte de ce que dit l'urologue bien sûr.
Traitement du cancer de la prostate
Votre question Mon père, 80 ans, cancer prostate 1 seul lobe il y a 4 mois avec PSA à 7, gleason 8. Placé sous
Decapeptyl retard tous les 3 mois. PSA 0,26 à 3 mois et 0,19 à 4 mois. La réponse vous semble-t-elle bonne pour envisager une bonne réponse à long terme ou le PSA aurait-il dû baisser encore plus ? Merci de votre réponse.
La réponse de notre spécialiste Bonjour. La réponse est excellente, à confirmer si besoin par les autres éléments du bilan. Mais on ne peut pas prévoir à 100% le long terme sur la qualité de la réponse, il faudra donc avoir de la patience, tout au long de la surveillance, en se disant que ceci est très positif. A 80 ans, son cancer prostatique a peu de risques de lui poser des problèmes importants, rassurez-vous.
Rabotage de la prostate
Votre question Cette question concerne mon mari né en 1944. Il y a une semaine, mon mari a été opéré de la prostate, la cause étant qu'il devait souvent se rendre aux toilettes et qu'il avait pas mal de difficultés à uriner, donc je dirais un rabotage de la prostate (je ne connais pas le terme exacte). La question est : une semaine après l'intervention, doit-il essayer de se retenir d'uriner, pour refaire travailler sa vessie, ou au contraire aller aux toilettes dès que le besoin s'en fait sentir. Du reste il a une forte pression dans son bas ventre qui fait qu'il doit courir pour éviter sans doute des pertes d'urine. Merci a vous.
La réponse de notre spécialiste Après l'intervention, un certain degré d'incontinence urinaire est possible, d'autant que je suppose qu'il a eu pendant quelques jours une sonde à demeure après l'intervention. Il faut donc que peu à peu le sphincter se rééduque. Pour cela, il n'a pas à se retenir lorsque l'envie d'uriner vient, et effectivement il est possible qu'il y ait quelques fuites le temps qu'il aille aux toilettes, ce qui est un désagrément mais qui devrait être passager. En revanche, une fois qu'il est en train d'uriner, et à condition que cela n'entraîne pas de douleurs, il peut essayer de se retenir en cours de
miction afin de rééduquer sa vessie. Cela dit, tout cela va se remettre en place petit à petit, cela ne fait qu'une semaine qu'il a été opéré. Vous trouverez ci-joint des informations complémentaires dans le lien ci-joint (cancer de la prostate, mais c'est là où se trouvent les renseignements sur sur la prostatectomie).
Suite votre question : Bonjour Docteur. Est-ce la même convalescence entre un cancer de la prostate ou comme a dit le chirurgien un simple rabotage ? Ce qui inquiète en ce moment mon mari, c'est la fréquence de ses mictions. Exemple : aujourd'hui de 8h30 a 12h40 six fois. et de 12h50 a 14h30 -sept fois- bien sûr par petite quantité. C'est le premier jour qu'il compte le nombre de fois qu'il urine, car cette nuit n'a pas été de tout repos, peut-être huit aller-retour aux toilettes. Je trouve que c'est beaucoup, est-ce normal ? ou faut-il qu'il se remette en rapport avec son chirurgien, car il a rendez-vous dans un mois ? Merci à vous
R
éponse de notre spécialiste: Bonjour, le fait d'aller souvent aux toilettes comme vous le décrivez peut signifier, soit une réaction de la vessie, ce qui peut se voir dans les premiers jours après l'intervention (mais maintenant on en est à plus d'une semaine), soit à une
infection urinaire, ce qui nécessiterait un traitement immédiat. Il serait donc bon de vous mettre en rapport avec votre chirurgien pour lui signifier l'existence de ces mictions fréquentes. Un examen des
urines serait utile pour vérifier qu'il n'y a pas d'infection. Si votre chirurgien ne peut vous reçevoir rapidement, prenez contact avec votre
médecin traitant afin qu'il vérifie s'il n'y a pas d'infection.
Prostate et érection
Votre question J'ai était opéré il y a 3 ans. Intervention :
résection endoscopique de prostate, et depuis ce jour, je n'était
averti de rien, j'ai perdu mon érection. J'éjacule à l'intérieur.
Puis-je consulter un sexologue dans vos services ? J'avais entendu
parler de
piqûres edrex. Merci de votre réponse, salutations.
La réponse de notre spécialiste Bonjour. Les
symptômes que vous décrivez (perte d'érection et
éjaculation rétrograde)
sont des complications possibles de la résection transuréthrale de
prostate. L'éjaculation rétrograde (éjaculation à l'intérieur) est
fréquente et en général cela ne modifie pas la sensation de plaisir des
deux partenaires. Il n'y a pas à ce jour de traitement. La perte des
érections est plus rare après cette
opération. Elle nécessite une
consultation médicale afin de s'assurer qu'il n'y ait pas une autre
cause à ce problème. Il existe plusieurs traitements, par voie orale ou
par voie locale. En fonction de vos antécédents médicaux et de votre
traitement habituel, votre médecin pourra vous prescrire l'un ou l'autre
de ces
médicaments. L'edrex (que vous citez) est efficace, il
s'administre en faisant une injection dans le pénis 15 minutes environ
avant l'acte sexuel. L'érection peut alors durer 30 minutes à une heure.
L'injection est peu douloureuse. Le risque principal est le
priapisme
(blocage du pénis en érection). Il est prescrit quand les traitements
oraux (de type viagra) sont contre indiqués ou insuffisants. Il
nécessite de consulter un urologue pour apprendre à faire l'injection et
déterminer la dose qui vous convient le mieux. Je vous invite donc à
consulter votre médecin généraliste ou un urologue pour prendre en
charge ce trouble de l'érection. Par internet, nous ne pouvons pas
remplacer une consultation en tête-à-tête ni l'examen clinique médical.