A savoir
Les compressions des nerfs du
membre supérieur sont fréquentes et invalidantes. Les signes les plus fréquents sont les
paresthésies (sensation de fourmillements) au bout des doigts. La perte de
sensibilité (hypoesthésie) et le déficit moteur (perte partielle ou totale de la mobilité) des
muscles des doigts et du
poignet sont déjà des signes de gravité.
Le diagnostic repose en plus de l'examen clinique sur l'EMG (électromyogramme) et dans certains cas sur l'échographie et l'IRM.
Le traitement médical associant le port d'attelle et la réalisation d'infiltration d'un produit anti-inflammatoire peut se révéler efficace dans les formes débutantes de compression mais ne doit en aucun cas retarder de trop la libération du nerf comprimé au risque que les lésions s'aggravent et deviennent définitives.
L’ électromyogramme
L'électromyogramme étudie la réponse des muscles innervés par le nerf comprimé ainsi que la vitesse de conduction du nerf atteint.
Il détermine la gravité de la compression ainsi que le niveau de la compression sur le membre supérieur.
Il n'est pas rare malgré des signes évocateurs que l'EMG soit sans anomalie tout particulièrement pour le nerf radial et à moindre mesure pour le nerf ulnaire.
EMG Echo et IRM
L'échographie est utilisée dans les cas ou l'EMG n'est pas contributif.
L'IRM est l'examen de choix en cas de
tumeur nerveuse ou de récidive d'une compression après traitement chirurgical.
Fréquence des nerfs comprimés
La fréquence des nerfs comprimés est très variable (image1)
Très fréquent
Fréquent
- Syndrome du nerf ulnaire au coude (image 4)
Peu fréquent
- Syndrome du nerf interosseux postérieur
- Syndrome du tunnel radial (image 5)
- Syndrome du nerf ulnaire au poignet
Pathologie et traitement des nerfs comprimés ?
Syndrome du canal carpienLe syndrome du canal carpien se manifeste par des paresthésies nocturnes (fourmillement intense dans les doigts) touchant les 3 premiers doigts. Il peut apparaître une diminution de la sensibilité pulpaire (de l'extrémité des doigts) et une perte de force de la
main.
La réalisation d'un électromyogramme est systématique afin de confirmer le diagnostic.
Le traitement médical (attelle nocturne,
infiltration de corticoïde) a une efficacité limitée et ne doit pas retarder le traitement chirurgical sous peine d'aggravation définitive des lésions du nerf.
La libération endoscopique du nerf médian est une technique mini invasive utilisant une caméra introduite sous le ligament (image 3)comprimant le nerf médian et permettant une récupération plus rapide que les techniques conventionnelles consistant à ouvrir la
peau pour accéder au ligament.
Compression du nerf ulnaireLes sites de compressions du nerf ulnaires se situent au coude et au poignet. Cette compression se manifeste par des paresthésies des 4 ème et 5 ème doigt associées à une perte de force.
L'EMG (électromyogramme) parfois négatif peut être dans ce cas complété par une
échographie.
En cas d'aggravation et de gêne, le traitement chirurgical est la règle. Une technique chirurgicale mini invasive au coude est peut etre réalisée. Mais dans les cas évolués le nerf doit être déplacé vers une zone ou sa tension est moins importante, c'est ce qu'on appelle la transposition du nerf ulnaire.
Compression du nerf radialLa compression du nerf radial est plus fréquente au coude et se présente sous 2 aspects, une forme douloureuse (syndrome du tunnel radial) et une forme déficitaire avec
paralysie de l'extension du pouce et des doigts longs (syndrome du NIOP).
Le syndrome du tunnel radial provoque des douleurs de la face postérieure de l'avant-bras pouvant être confondue avec une
épicondylite.
Dans la forme déficitaire, une atteinte de l'extension du poignet, du pouce et des doigts est présente.
La libération à ciel ouvert est le traitement de choix