Ce qu'il se passe
Vous arrivez à l'hôpital, au mieux par le Samu, ou éventuellement par ambulance simple.
Par le Samu
- Vous êtes déjà "techniqué" comme disent les médecins, c'est à dire que vous avez une perfusion au bras, qu'un scope surveille votre coeur, et que vous avez déjà reçu des soins éventuels : thrombolyse en particulier (dissolution du caillot), lorsque celle-ci est possible.
- On va vous mettre en réanimation. Pas de panique, cela ne veut pas dire qu'il faut qu'on vous réanime, mais seulement que les médecins ont ainsi à leur disposition un ensemble de moyens destinés à intervenir en cas de problème. Il faut en effet savoir que ce sont au cours des premières heures que les risques sont les plus grands. La mise en réanimation permet de faire face immédiatement en cas de complication. Le fait que vous soyez arrivé par le Samu fait que le contact a déjà été pris avec l'hôpital et qu'il y a de la place pour vous. Vous êtes donc attendu.
Par ambulance
À moins que le médecin ait pris contact avec le service de réanimation, vous n'êtes pas attendu. Rien ne dit qu'il y aura de la place ou que les médecins seront disponibles immédiatement. C'est pourquoi ce mode de transport est moins efficace que par le Samu. Par ailleurs, en cas d'infarctus constitué, ce mode de transport est formellement déconseillé.
Les complications possibles
Ce sont elles que le service de réanimation va essayer d'enrayer : les troubles du rythme cardiaque, la défaillance du coeur, l'arrêt cardiaque, la douleur qui ne cède pas.
Les troubles du rythme et les troubles de la conduction
Ils sont fréquents lors des premières heures :
Leur risque est l'arrêt cardiaque.
La défaillance du coeur
C'est ce qu' on appelle l'insuffisance cardiaque : gène respiratoire massive, accélération du coeur, reprise de la douleur dans la poitrine.
L'arrêt cardiaque
C'est bien entendu l'accident majeur qui imposerait des gestes de réanimation très rapides (choc électrique, massage cardiaque, respiration artificielle).
C'est une question de vie ou de mort : on s'en sort dans la plupart des cas, Mais on peut aussi ne pas s'en sortir ou dans un faible nombre de cas avec des séquelles neurologiques (paralysies, déficits divers...)
La douleur qui ne cède pas.
C'est une éventualité, mais elle finit toujours par céder plus ou moins rapidement grâce au traitement. Il est rare que cette douleur se prolonge au delà de 2 heures.
XTraitement de l'infarctus à l'hôpital en vidéo
Infarctus du myocarde : traitement Animation présentant un infarctus du myocarde. | 1 vidéos |