Point de départ
La prévention de la maladie de la vache folle repose sur des règles d'hygiène alimentaire, et malheureusement sur l'abattage des troupeaux où l'on découvre un cas de vache folle au nom du principe de précaution .
Mais depuis la "crise" des années 2000, nous avons appris beaucoup de choses très utiles à ce sujet.
La liste des matières à risque
La liste évolue perpétuellement. Il faut savoir savoir que le nombre de cas humains est excessivement rare comparé à la très grande consommation de produits d'origine bovine, prouvant qu'il faut de nombreux facteurs associés pour développer la maladie.
Pour résumer :
- une certitude: la source de la contamination des animaux est l'adjonction à leur alimentation de farines d'origine animale, dont la stérilisation avait été simplifiée, utilisant de moins fortes températures (hors le prion est sensible aux très hautes températures). Nous sommes passés d'une "simple" aberration, les bovidés étant herbivores et non carnivores, à une montée en puissance industrielle négligente
-les processus de fabrication ont donc été renforcés, mais l'idéal reste de respecter l'alimentation naturelle de ces animaux
- les modes de détection des animaux malades sont plus efficaces, et permettent de procéder le cas échéant à un abattage sélectif, moins destructeur
- il était préconisé de bien cuire la viande, mais les muscles ont une très faible contagiosité; cela reste vrai par contre pour les parasites, mille fois plus fréquents
- même la cervelle, qui était un produit à haut risque, a eu le droit de réapparaître sur les rayons, mais cela reste rare, les exigences de contrôles et de traçabilité étant très rigoureux.
Les aliments à éviter
Le consommateur a des moyens pour dissuader les producteurs et fournisseurs des dérapages: rester vigilant sur la traçabilité, et favoriser le retour à des pratiques plus respectueuses du
métabolisme des animaux : en clair, dans la mesure de ses moyens car bien sûr le coût s'en ressent, privilégier les produits d'élevage "bio", qui allie le traditionnel aux moyens technologiques pour l'organisation du travail. Aider ceux qui ont franchi le cap et ont constaté que c'est viable, à mieux faire entendre leurs
témoignages.
Ce qui semble hors de risque
Jusqu'à preuve du contraire, les gélatines présentent toutes les garanties, en raison de leur mode de fabrication : les os ont été d'abord lavés puis dégraissés. À la suite de leur broiement, ils sont laissés durant plusieurs jours dans de l'acide chlorhydrique, puis dans un bain de chaux durant trois mois. Par la suite, ils sont chauffés à plus de 138. Difficile à priori de résister à un tel traitement. Certes, savoir cela la rend moins tentante à consommer, et l'agar-agar a de beaux jours devant lui.
Les petits pots pour bébé sont très réglementés depuis les années 90. En particulier, aucun produit visés par les interdictions actuelles n'existent dans ces petits pots depuis 1990.
Le lait est exempt de tout risque car jamais en contact avec le système nerveux.
Les précautions en thérapeutique
Le collagène utilisé pour le filling des rides est en provenance des États-Unis où il n'existe aucun cas de vache folle. Par précaution, on utilise à présent préférentiellement de l'acide hyaluronique .
Les instruments chirurgicaux à usage vétérinaire sont désormais à usage unique .
Les transfusions sanguines ne posent pas de problème. Toutefois, depuis 1996, toute personne transfusée ne peut plus donner son sang. Enfin, les produits sanguins sont lavés, c'est à dire que l'on en élimine les globules blancs où l'on sait que le prion peut venir se loger.
Les précautions d'hygiène publique et alimentaire
La traçabilité des viandes permet de savoir à partir d'un simple morceau emballé quelle est son origine. La viande provenant de troupeaux où un cas de vache folle a été détecté doit être retirée du marché.
Ce principe de précaution offre une garantie.
Toutefois seul le dépistage systématique de tous les bovins permettrait une sécurité totale. Il se pose là un problème économique qui se heurte aux principes de santé publique. La décision en ce sens est donc totalement politique.