Point de départ
La douleur veineuse toucherait 18 millions de personnes en France.
Les professions les plus touchées sont celles qui nécessitent un travail debout (coiffeuses, blanchisseuses, infirmières de bloc opératoire), mais également celles qui sont en poste assis prolongé (standardistes, caissières, secrétaires, par exemple).
La particularité de la douleur veineuse
- Elle touche les deux jambes et non une seule, ce qui la différencie de la douleur de phlébite également due aux veines, mais au processus pathologique et aux enjeux différents.
- Elle survient au cours de la journée et se renforce au fur et à mesure en fin de journée où la douleur est maximale.
- La douleur est diffuse. Il s'agit plutôt d'une sorte de gène douloureuse.
- Elle est décrite comme une lourdeur, une crampe, une sensation d'étau, d'impatiences.
Ces douleurs amènent souvent à en parler au médecin.
Attitude du médecin
Comme devant toute suspicion de maladie veineuse, le médecin effectue un examen clinique qui est généralement suffisant pour faire le diagnostic. Parfois il demande :
- un doppler veineux
- et dans de rares cas un doppler artériel , lorsqu'une pathologie artérielle lui semble associée, surtout si la personne est fumeuse, porteuse de choléstérol
Ainsi il pourra aboutir au diagnostic qui explique ces douleurs.
Essentiellement l'insuffisance veineuse
Mécanisme de la douleur
Les récepteurs nerveux présents dans les veines sont sensibles à plusieurs types de stimulations douloureuses responsables de la sensation de douleur :
- les stimulations mécaniques : une piqûre intraveineuse par exemple est peu douloureuse, voire indolore dans la plupart des cas. Par contre si l'aiguille peine à pénétrer, la distension provoquera une douleur qui peut être assez forte.
- La chaleur ou le froid sont douloureux
- ainsi que les stimulations chimiques. Ainsi l'inflammation qu'on retrouve dans la phlébite est à l'origine de douleurs importantes.
De plus la baisse du taux d'oxygène dans le sang (hypoxie) provoquée par la mauvaise circulation du sang provoque la libération de substances (PAF, prostaglandines, leucotriènes, bradykinines, histamine, sérotonine, etc.) qui vont effectuer une stimulation chimique des récepteurs.
Par contre, il semble que la dilatation permanente que constituent les varices ne constituent pas une source de douleurs, mais plutôt une gène et un préjudice esthétique.
En fait dès le début de la maladie veineuse , c'est essentiellement l'inflammation qui est responsable de la douleur et non la dilatation des veines, celles-ci ayant une prédisposition naturelle à se distendre.
La douleur veineuse est donc un signe qui préfigure la maladie veineuse et qui doit donc amener à un traitement.