Points importants
- Le plus important, c'est la tête, bien sûr, en raison des risques de fracture du crâne et d'hématome cérébral. Mais c'est aussi le cou, le dos et les reins, car un choc direct ou indirect sur cette région peut entraîner une fracture de la colonne vertébrale, dont le risque est l'atteinte de la moelle épinière, responsable de paralysies graves. La façon de relever la personne est donc très importante et ne doit être faite que par des secours médicalisés. C'est pour cela qu'on demande de ne pas toucher à un blessé qui a une douleur du dos ou du cou.
- Les autres localisations ne sont pas vitales, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne peuvent pas être graves, en particulier : le visage avec la possibilité d'éclatement d'un tympan avec un coup sur l'oreille ; les yeux avec la possibilité de dégâts intérieurs non visibles ; le thorax, avec une fracture pouvant embrocher un poumon ; le ventre avec une rupture de la rate pouvant se manifester plus tard ; les organes génitaux avec une rupture du canal de l'urètre.
- Le type de choc : en dehors du choc avec un objet dur, une collision entre deux personnes, un coup de pied, de poing ou de tête peuvent faire des dégâts. De même un choc avec un objet mou mais lourd peut entraîner des lésions par écrasement.
Points particuliers
- L'enfant est un cas particulier. En effet, il ne dit pas toujours qu'il s'est cogné de crainte de se faire gronder. Il faut donc l’interroger doucement, et au moindre doute consulter le médecin.
- En particulier s'il s'agit du ventre, du visage, des organes génitaux ou du thorax, la consultation doit être systématique.
- La surveillance de l'enfant est indispensable dans les 12 heures qui suivent un choc.
Votre attitude
Immédiatement
Si le choc a atteint la tête.
- Tout dépend si la personne est sans connaissance ou non, ce qui n’est pas facile à apprécier. Dans le premier cas, c’est simple, le passage à l’hôpital est obligatoire, même si c’est pour un simple contrôle.
- Dans le second cas, la surveillance suffit, mais un contrôle par un médecin est préférable, en particulier chez un enfant.
Si le choc a atteint l'oeil deux alternatives.
- Il n’y a pas de troubles de la vision, la personne voit bien, et son oeil ne saigne pas. En général tout rentre dans l’ordre, il faut simplement surveiller.
- Il y a un trouble de la vision ou si l’oeil saigne : dans ce cas mettez un pansement propre et consultez un ophtalmologiste.
Si le choc a été violent et a atteint le ventre, le thorax, le visage, ou les organes génitaux.
Il faut consulter un médecin. En effet, ces régions sont fragiles et abritent des organes qui peuvent se rompre (foie, rate, reins en particulier).
Si le choc a atteint un membre.
Deux alternatives :
- Il est déformé, dans ce cas, la consultation s’impose sans se poser plus de questions.
- Il n'est pas déformé, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une fracture non déplacée. La consultation est donc là aussi préférable.
Dans les jours qui suivent, certains signes doivent alerter :
- Des vomissements car ils témoignent d’une atteinte neurologique.
- Des saignement par l'oreille (fracture du rocher) ou par le nez (fracture d’un os appelé ethmoïde par où sortent les nerfs olfactifs chargés de l’olfaction.
- Des maux de tête très violents.
- Une perte de connaissance.
- Des troubles de la marche, de la vision, de l'audition, de la parole, ou de la mémoire qui feraient craindre un problème neurologique grave.
Dans tous les cas, il faut consulter un médecin très rapidement.