Définition
C’est un ensemble de cellules anormales bénignes ou malignes (cancéreuses) situées
sur la paroi de la vessie ;
Ce qu'il se passe
- Tumeurs bénignes et malignes ont un seul point commun : la pauvreté de leurs symptômes qui se résument à une hématurie sous une forme visible (urines rouges) ou invisible (découverte par un examen d’urine pratiqué systématiquement ou pour une toute autre histoire, une infection par exemple).
- Plus rarement s’y associe des signes urinaires (mictions impérieuses et fréquentes).
- Très rarement une gène ou une douleur lombaire sourde.
- Exceptionnellement une rétention d’urine (impossible d’uriner) en raison de la grosseur de la tumeur.
Le diagnostic
- Repose sur la cystoscopie qui visualise directement la tumeur et permet de faire un prélèvement.
- La cystoscopie est toujours précédée par la cytologie urinaire (examen au microscope des cellules qui desquament naturellement et qu’on recueille dans les urines à la suite d’un examen des urines ).
Le cancer de la vessie :
- C’est le 2e cancer urologique après celui de la prostate.
- Il reste néanmoins rare sur l’ensemble des cancers (3%).
- Il atteint plus l’homme que la femme (3 pour 1).
- La tranche d’âge la plus touché est de 50 à 70 ans. Exceptionnel avant 40 ans.
- Le tabac est un facteur de risque important (risque multiplié par 10 chez les gros fumeurs).
- Il naît au niveau de la muqueuse de la vessie. Il est de bon pronostic s’il n’atteint pas le muscle de la vessie. A ce stade effectivement, il se traite facilement par ablation du tissu cancéreux sous cystoscopie. Aussi faut-il le diagnostiquer tôt car son passage dans la paroi musculaire est sanctionné par une intervention très mutilante.
Les tumeurs bénignes de la vessie :
- Elles naissent sur la muqueuse.
- Elles se résument aux kystes, aux polypes et aux papillomes, petites tumeurs isolées qui ressemblent à une petite verrue.
Ce qui vous fait consulter
- La présence de sang dans les urines.
- Plus rarement des signes urinaires (mictions impérieuses et fréquentes).
- Très rarement une douleur lombaire sourde.
Vous appelez en urgence pour
- Une impossibilité de faire pipi avec une vessie très tendue, douloureuse traduisant une rétention d’urine. C’est rare.
Le médecin sur place vous adressera à l’hôpital pour évacuation de la vessie par sondage (introduction par l’orifice urinaire d’un tube souple en caoutchouc que l’on monte jusqu’à la vessie).
Au cabinet
S’il s’agit d’un homme de cinquante ans :
Le médecin suspectera par principe une tumeur maligne de la vessie ou du rein car à cet âge l’homme ne présente essentiellement que des problèmes de prostate dont la symptomatologie est tout autre.
Il fera faire :
- un bilan rénal classique
- et une échographie qui montre la tumeur surtout s’il s’agit d’un cancer ou d’un kyste. En revanche, elle ne suffit pas à bien les différencier ce qui amènera le médecin à faire une cystoscopie qui confirmera le diagnostic.
S’il s’agit d’une femme :
- L’hématurie est un symptôme fréquemment rencontré dans les infections urinaires (cystites) qui sont monnaie courante chez la femme.
- Le médecin se contentera donc dans un premier temps de faire un examen urinaire (ECBU) à la recherche d’un germe. Si celui-ci est absent et que le saignement continue, il fera faire une échographie de contrôle et une cystoscopie qui feront le diagnostic.
Le traitement
Repose sur l’ablation de la tumeur sous cystoscopie :
- Dans le cadre du cancer de la vessie, elle se limite au cancer pris très précocement et n’atteignant que la muqueuse. Elle sera suivit systématiquement par l’instillation vésicale régulière et d’une chimiothérapie.
- Pour le kyste, on ponctionne généralement celui-ci soit sous cystoscopie soit par voie transcutanée (en traversant la peau sous contrôle radiologique).
- S’il s’agit d’un papillome (dont l’origine est virale), en plus de la résection sous cystoscopie, on instille dans la vessie régulièrement des solutions vaccins.
- Pour un polype : ablation sous cystoscopie.