Définition
C'est un caillot qui se développe sur la paroi d'une veine. Il provoque l'interruption du flux sanguin en aval.
Conséquences d'une thrombose
Les conséquences et les troubles occasionnés dépendent du territoire touché.
- Au niveau des jambes, cela provoque des oedèmes, des jambes lourdes. La cause est souvent une phlébite . Le risque majeur est l'embolie pulmonaire si ce caillot se détache et migre vers les poumons.
- Au niveau de grosses veines comme la veine cave, cela provoquera une altération du fonctionnement d'organes comme le foie ou les reins.
Le risque de développer une thrombose artérielle après thrombose veineuse est loin d'être négligeable. Le risque de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral est plus important si on a eu un problème de thrombose veineuse
XThrombose veineuse en vidéo
Maladies thromboemboliques veineuses Directeur du département Médecine interne et Pneumologie au CHU de Brest, le Pr. Dominique Mottier présente la thrombose veineuse (formation d'un caillot sanguin dans une veine) , et ses risques en fonction de sa localisation. | 1 vidéos |
Le traitement
L'embolectomie
- On ne fait qu'exceptionnellement d'embolectomie (on ouvre la veine et on retire le caillot).
Les anticoagulants
- Le traitement est destiné essentiellement à fluidifier le sang avec des anticoagulants . Les résultats dépendent de la précocité du traitement, de l'importance du caillot et donc du territoire atteint.
- Les anticoagulants empêchent que la thrombose s'étende et évitent la formation d'un embole . Ils sont donnés à titre préventif de façon à éviter la formation du thrombus, mais ne permettent pas de dissoudre le caillot lorsque celui-ci est formé. On utilise l'héparine (soit en sous-cutanée, soit par voie veineuse avec une seringue électrique).
- On utilise aussi de la warfarine qui est un antivitamine K mais qui est donné en relais de l'héparine car il n'agit qu'au bout de 5 jours.
- D'autres anticoagulants de dernière génération, les antiXa, vont pouvoir être utilisés en urgence à partir de 2009.
Les thrombolytiques
Ils sont employés au cours d'une thrombolyse . Ce sont des médicaments destinés à dissoudre le caillot. Le problème est que le risque hémorragique suite à leur emploi est important. C'est pourquoi on réserve leur emploi et dans certains cas précis :
Dans les thromboses veineuses on ne les utilise pas, sauf en cas d'embolie pulmonaire massive entraînant une défaillance cardiaque (le cœur pulmonaire aigu).
Prévention
Elle repose sur plusieurs éléments :
- L'éducation du public : il est important lorsque l'on est porteur de facteurs de risque d'en parler à son médecin afin qu'il puisse mettre en œuvre le traitement adapté, sachant qu'il n'existe pas d'examen de dépistage permettant de repérer de façon systématique une thrombose veineuse en formation.
- Certaines mesures sont indispensables : perte de poids, mobilisation, hydratation, contention veineuse chez les personnes à risque.
- Diminution des signes du syndrome métabolique car celui-ci majore considérablement le risque. Parmi les éléments à contrôler : le tabac , l'hypertension artérielle , et l'obésité .
Les chiffres chez la femme
- Le risque d’accident thromboembolique veineux (ATEV) existe en population générale mais il est faible.
- Il augmente avec l’âge comme le montrent les données d’une cohorte danoise publiée en 2011. Chez des femmes, le taux d’incidence annuel passe de 0,7 pour 10 000 chez les 15-19 ans à 5,8 chez les 45-49 ans.
- La prise d'une pilule contenant un estrogène et un progestatif multiplie ce risque par 2 chez les utilisatrices d'une pilule de 1re et 2e génération et par 4 chez les femmes en utilisant une de 3e et 4e génération par rapport aux femmes non utilisatrices.