Définition
Maladie caractérisée par la présence de calculs dans la vésicule ou dans les voies biliaires.
Ce qu'il se passe
- Le foie fabrique les sels biliaires. Ceux-ci sont transportés par les canaux biliaires vers la vésicule pour y être stockés sous forme de bile.
- Suite à une variation chimique particulière, il arrive parfois que des cristaux d’une constitution différente de celle des sels biliaires, se réunissent et s’agrègent pour constituer des petits cailloux appelés calculs. Ils sont de petite dimension, environ 1 à 2 millimètres.
- Au passage, ils irritent la paroi des canaux qui se spasment ou se bouchent temporairement.
- Il s’ensuit une douleur brutale, violente, la colique hépatique , située à droite sous les côtes irradiant vers l’épaule et dans le dos.
- Les calculs la plupart du temps s’accumulent avec la bile dans la vésicule où ils grossissent parfois pour atteindre un diamètre de 2 à 3 centimètres. Ils stagnent alors dans la vésicule empêchant celle-ci de se contracter normalement pour chasser son contenu de bile dans les intestins lors de la digestion. La vésicule se manifeste aussitôt, entraînant à son tour une colique hépatique.
- Les calculs dans la vésicule ne grossissent pas toujours. C’est fâcheux car rien ne les empêche de partir et de migrer avec la bile dans le canal cholédoque qui les conduit dans le duodénum (début de l’intestin grêle).
- Là les choses se compliquent lorsqu’ils bloquent le canal cholédoque. La bile ne passant plus, elle refoule vers le foie puis dans le sang : c’est la rétention biliaire . Ces pigments biliaires passent dans le sang où ils se diluent jusqu’à jaunir secondairement les yeux et toute la peau : c’est l’ictère .
- La situation ne s’arrange pas du tout lorsqu’à la suite d’irritations et de blocages successifs, un germe vient se mettre dans la partie. Il crée une infection dans les canaux biliaires et le cholédoque. Si l’infection reste localisée à la vésicule, ce sera une cholécystite ; si l’infection gagne le cholédoque, c’est une angiocholite , qui est une affection grave qui peut gagner le sang.
Diagnostic et traitement
Parfois il n’y a pas de symptômes :
La lithiase biliaire peut être parfaitement silencieuse. Les calculs peuvent vivre en parfaite harmonie avec la vésicule. On les découvre par hasard lors d’une échographie abdominale faite pour une toute autre raison. On n'enlève pas les calculs tant qu’ils ne se manifestent pas.
La douleur :
Le spasme ou le blocage intempestif entraîne une douleur typique (la colique hépatique) qui après avoir été soulagée par le médecin sera suivie d’une échographie à la recherche d’un ou de plusieurs calculs dans les canaux biliaires ou dans la vésicule.
L’ictère :
Rarement seul (associé à la douleur) il en impose plus pour une lithiase biliaire que pour une hépatite qui en principe n’est jamais douloureuse, sauf dans de très rares cas.
L'infection est la principale complication et s'exprime par de la fièvre.
- Lorsque la fièvre est associée à la seule douleur, elle oriente le diagnostic vers une cholécystite (infection de la vésicule).
- Lorsqu’elle est associée à des frissons, à la douleur et à l’ictère, elle oriente plutôt le diagnostic vers une angiocholite (infection et obstruction des voies biliaires).