Les idées fausses
Il faut tordre le cou à certaines idées reçues :
- Un champignon dont la chair change de couleur lorsqu'on le coupe est toxique : c'est faux par exemple certains bolets sont très comestibles.
- Un champignon mangé par les limaces est comestible : c'est faux les limaces mangent les amanites phalloïdes.
- Seuls les champignons avec une volve (un renflement à la base du pied) sont mortels : c'est faux les Cortinaires couleur de Roucrou n'ont pas de volve et sont aussi mortels.
- Il ne faut manger aucun champignon avec un anneau : c'est également faux puissent que les agarics et les coulemelles qui ont eux aussi un anneau, sont excellents.
- Si un champignon n'a pas de lamelles blanches on peut le manger : faux. Le gyromitre n'en a pas et il est mortel.
- Dernier problème important avec les champignons : ils peuvent avoir des effets retard plusieurs jours après l'ingestion.
Les syndromes mortels
Le syndrome phalloïde
- Il est du à l'amanite phalloïde, à l'amanite printanière, et à l'amanite vireuse.
- C'est ce qu'on appelle le syndrome tardif : l'incubation dure de 6 à 8 heures. Il se manifeste par des douleurs à l'estomac et des vomissements très violents. Les toxines des champignons attaquent le foie et provoque une hépatite mortelle en dix jours.
- Un traitement a été mis au point, le protocole du docteur Pierre Bastien. Il doit être appliqué immédiatement sous contrôle médical :
- 2 gélules d'ercéfuryl 200, 2 comprimés d'abboticine, et une injection intraveineuse de vitamine C. Par ailleurs il faut manger des carottes cuites en purée et certains médecins préconisent l'absorption d'eau salée. De toute façon, ce traitement sera suivi d'une hospitalisation.
Le syndrome helvéolien
Il est du à des champignons qu'on appelle les lépiotes. Il entraîne une hépatite grave avec des signes équivalant à ceux de l'intoxication par les amanites.
Le syndrome galérinien
Un champignon est responsable de cet empoisonnement : la galère marginée. Des signes sont équivalents à ceux de l'intoxication par les amanites.
Le syndrome orellanien
C'est une intoxication par les Cortinaires. Il provoque une destruction du rein et se manifeste au début par une sorte de petite gastro-entérite quelques heures après ingestion. La destruction du rein se fait plusieurs jours après, et parfois jusqu'à trois semaines. Le seul traitement possible est la dialyse rénale . D'autres Cortinaires sont moins agressifs pour le rein mais restent toxiques pour les intestins.
Le syndrome gyromitrien
Il se manifeste par de la fièvre, une hépatite, une insuffisance rénale , des hémorragies, et des troubles de la conscience.
Le syndrome paxillien
Il est due au paxille enroulé. Il se manifeste plusieurs jours après l'ingestion et donne une destruction du foie.
Les syndromes toxiques
Le syndrome sudorien
- L'incubation est très courte, entre une demi-heure à trois heures. Il se manifeste par des larmoiements, des sueurs, un écoulement nasal, des diarrhées, et des vomissements abondants. Cela entraîne une déshydratation , mais aussi des troubles cardiaques, des troubles nerveux, et des troubles de la vision.
- Le traitement se fera à hôpital avec de l'atropine qui est un antidote de la toxine.
- Les responsables sont le Clitocybe et l'Inocybe de Patouillard. L'amanite tue-mouches a été aussi jugée pour responsable.
Le syndrome entérotoxique
Les champignons responsables sont le tricholome, l'entérolome et certaines pleurotes sauvages. Plus de six heures après le repas, apparition de diarrhées et de vomissements très importants, avec fatigue, et détresse respiratoire.
Gastro-entérite banale. Et se manifeste avec de nombreux champignons, par exemple le bolet de Satan, bien connu des ramasseurs de champignons. Il provoque diarrhées et vomissements.
Le syndrome hémolytique
Il concerne certaines amanites : vomissements de sang, hémorragies diverses.
Le syndrome psychomoteur, dû à des champignons hallucinogènes
Il entraîne des hallucinations, des délires colorés. L'amanite tue-mouche, mais aussi le psyllocybe sont responsable de ces troubles.
Le syndrome coprinien
Il concerne le Coprin noir d'encre. Il se manifeste par des malaises, des palpitations, et des bouffées de chaleur, à la suite d'ingestion d'alcool.