La marche
Les premiers pas sont toujours attendus impatiemment par les parents qui considèrent que c'est une étape importante. Afin d'éviter bien des angoisses, il faut en comprendre le mécanisme. Trois conditions sont indispensables à la marche : un désir de se déplacer, la possibilité de se mouvoir en position verticale… et une certaine audace.
Le premier processus apparaît tôt, bien avant 1 an. L'enfant cherche à ramper, puis trouve un moyen de locomotion plus efficace : sur les fesses, à quatre pattes… peu importe. Il se déplace. Cette étape est importante puisqu'elle correspond à un désir de découvrir, d'aller au-delà de son champ habituel de vision.
La possibilité de se mouvoir en position verticale dépend de la maturation neurologique et musculaire. L'importance de l'équilibre est évidente. On dit souvent (et on a raison) que l'enfant cherche son équilibre. Il met plus ou moins longtemps à le trouver.
Quant à l'audace, elle n'est ni question de volonté, ni question de maturation… Elle est inhérente au caractère propre de l'enfant. Bien des enfants qui marchent tard sont simplement moins audacieux, c'est-à-dire plus prudents.
Ainsi l'âge de la marche, au sens strict, est-il très variable, entre 12(parfois 9 pour certains) et 18 mois, sans aucune signification de précocité ou de retard. Ne vous inquiétez donc pas si votre enfant « ne marche pas » avant 18 mois. Rappelez-vous que, pour marcher, il faut le vouloir, il faut le pouvoir, il faut enfin de l'audace. S'il sait se déplacer, il marchera.
Vous vous posez parfois une autre question au sujet de la marche : faut-il laisser le bébé marcher pieds nus ou lui mettre des chaussures ? Il est bon, au début de la marche, d'adopter la première solution… Vous avez vu combien sa marche est hésitante, titubante. En le laissant pieds nus, la sensibilité des pieds le renseigne sur son équilibre : il adapte mieux ses mouvements et ses réactions en fonction du sol.
Le début du langage
Il est difficile à saisir tant il est progressif et variable d'un enfant à l'autre.
C'est vers 9 mois qu'apparaissent ces premiers mots que vous attendez tant. Ils sont d'abord faits de deux ou trois syllabes répétées (pa-pa, pa-pa-pa, ma-ma, ma-ma-ma) dont la signification n'est pas claire, puis vient le vrai mot désignant la personne… et souvent pour longtemps encore tout en reste là. Du moins en apparence, car apparaît un phénomène étrange : le jargon.
Le jargon, on ne peut mieux le comparer qu'à une langue étrangère dont le sens nous échappe : il y a les intonations, les silences, la ponctuation. C'est une étape obligée dont l'importance ne doit pas vous échapper. L'enfant a compris que la modulation de la voix est un moyen de communication, il vous imite. C'est le premier apprentissage du langage.
Dans le même temps, il emmagasine, il inscrit dans sa mémoire les mots et leur signification. Ainsi devient-il capable d'exécuter sur votre commande des gestes simples qui, pour l'instant, suppléent au langage : « au revoir, merci, bravo, coucou », etc. Même si les mots, les phrases ne viennent que très tard, sachez vous rassurer en observant avec émerveillement cette période où tout est en train de se construire, de se mettre en place. Le début du langage intelligible n'apparaît qu'à la fin de cette période : à 18 mois, ce langage n'est que de huit à dix mots… et encore ! Dès lors, tout est en place.
L'élargissement du champ des relations
Le champ des relations du bébé s'étend beaucoup pendant cette période. Jusqu'à 8 ou 9 mois, il ne s'intéresse essentiellement qu'à sa mère ou du moins qu'à une seule personne à la fois : celle qui donne à manger, donne le bain, change et fait un câlin. À présent, il devient plus sociable et est capable de s'intéresser à l'ensemble du cercle dans lequel il vit : son père, ses frères et sœurs, auxquels il manifeste sa joie… ou son opposition. Il aime rire, se cacher derrière sa serviette pour jouer à « coucou, le voilà », bref, il participe à la vie familiale.
À 18 mois
Il marche.
Il dit quelques mots.
Il participe à la vie familiale.