Mise en garde
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le succès n’appartient pas forcément aux champions. Parmi les plus affûtés, nombreux sont ceux à s’être laissé surprendre en voulant brûler les étapes.
A priori, être très sportif, marathonien par exemple, aide à aborder un séjour en altitude, mais ça ne fait pas tout. En montagne il faut avoir de la patience, de la ténacité, un moral d’acier et de la chance.
La règle inéluctable est de respecter les paliers d’acclimatation.
Or les marathoniens, par exemple, souffrent moins de l’effort physique à fournir en montant, et cela les incite parfois à ignorer les paliers d’ascension. Ils sont ainsi les premiers à faire les frais du mal aigu des montagnes, ce qui est peu compatible avec leur profil psychologique.
Comment se préparer
Réussir une ascension en haute altitude demande à la fois de bonnes
capacités cardio-pulmonaires, une bonne endurance et une bonne
acclimatation à l’altitude.
Il faut donc se préparer
suffisamment longtemps à l’avance en privilégiant les efforts de longue
durée (randonnée sur plusieurs jours, courses de deux jours, cyclisme de
longue distance), et si possible en altitude pour sensibiliser
l’organisme à développer ses capacités en anaérobie (sans oxygène).
Le
travail en résistance ne doit pas être abandonné car il permettra
d’améliorer sensiblement les valeurs de la VO2max. Une bonne VO2max
permet de mieux gérer les efforts violents en altitude qui sont parfois
inévitables (passage d’un sérac ou d’une rimaye, passage difficile en
escalade).
Pour améliorer la VO2max, l’exercice de type «
fractionné » est idéal. Le vélo tout terrain correspond bien un
d’entraînement de cette nature car il impose, sur une durée suffisamment
longue, un enchaînement de passages violents entrecoupés de phases de
récupération partielle, et tout en faisant travailler les muscles de
l’extension de la jambe.