L'ictère au lait de mère
C'est une jaunisse, en règle générale peu importante et sans conséquence. Les urines de votre bébé sont alors très claires. Cette jaunisse ne contre-indique pas la poursuite de l'allaitement, demandez l'avis de votre médecin.
Les petits problèmes de selles
Ce sont des inquiétudes plus que de vrais problèmes :
Les selles d'un bébé nourri au sein ne sont jamais « bien moulées ». Elles sont souvent liquides, grumeleuses, d'odeur aigrelette, jaune d'or, virant parfois au vert (ce qui inquiète à tort) ; leur fréquence est très variable d'un enfant à l'autre, et chez le même enfant selon les périodes. Le plus souvent, il s'agit de trois ou quatre selles par jour. Leur qualité dépend beaucoup de votre alimentation.
Un bébé nourri au sein peut rester parfois deux ou trois jours parfois plus sans émettre de selles surtout vers 3/4 semaines . Il continue à bien téter, ne souffre pas, son ventre n'est pas gonflé et il émet finalement une selle normale, ce n'est pas une constipation.
A l'inverse, un bébé nourri au sein peut avoir des selles très liquides à chaque tétée. C'est la diarrhée prandiale, qui n'est pas une vraie diarrhée et n'a aucune conséquence sur la courbe de poids. On l'améliore en donnant au bébé, avant chaque tétée, une préparation à base de carbonate de chaux (eau de chaux officinale) ; la mère doit éviter la consommation d'agrumes et de fruits.
La maladie infectieuse,la fièvre maternelle.
La survenue d'une maladie infectieuse chez la mère n'est pas forcément une contre-indication à l'allaitement.Les maladies infectieuses qui empêchent l'allaitement maternel sont exceptionnelles. Dans tous les cas de maladies infectieuses courantes (grippe, bronchite, angine, infection urinaire, etc.), l'allaitement maternel est possible, d'autant que la maman transmet par le lait les anticorps qu'elle est en train de fabriquer contre le germe qu'elle porte. Attention cependant à bien indiquer à votre médecin que vous allaitez afin qu'il vous prescrive un traitement compatible . Ce sont les contacts obligatoires entre vous et votre bébé qui favorisent la transmission et non pas le lait lui-même (sauf en cas d'infection locale).
Le risque de sous-alimentation
C'est le seul véritable problème. Ce risque est lié à un lait insuffisant en quantité plus qu'en qualité. Votre bébé est alors affamé, a des selles rares, crie, a une mauvaise courbe de poids. Il faut envisager un supplément de lait artificiel, voire parfois l'arrêt de l'allaitement maternel.
Durée de l'allaitement et sevrage
La durée de l'allaitement dépend de vos capacités à nourrir et de votre disponibilité (en particulier, de la reprise de votre travail). Sachez qu'un allaitement au sein, même de courte durée, ne peut être que bénéfique.
L'allaitement au sein exclusif est suffisant les quatre premiers mois. Après le quatrième mois, on peut très bien associer une diversification avec maintien de deux à trois tétées par jour. Mais si la durée moyenne de l'allaitement en France dépasse rarement trois mois, rien ne vous empêche de continuer plus longtemps si vous le souhaitez et si vous avez du lait.
Le sevrage : en pratique, les exigences socioprofessionnelles actuelles imposent souvent un sevrage après les deux premiers mois. Il est toujours souhaitable de procéder à un sevrage progressif en dix à quinze jours, par remplacement tous les deux à trois jours d'une tétée par un biberon. On commence par la tétée de l'après-midi, ce qui a le mérite de donner plus de temps libre. La diminution progressive des tétées, donc de la succion, suffit en règle générale à diminuer la production de lait. En pratique, cela ne se passe pas toujours aussi bien, soit pour vous (la production de lait ne diminue pas, vos seins sont tendus et douloureux), soit pour votre bébé (habitué au sein, il refuse totalement le biberon). Dans ces deux cas, demandez conseil à votre médecin qui vous proposera peut-être un sevrage brutal.
Ce sevrage brutal peut vous être imposé par ailleurs par un abcès du sein, une maladie aiguë, une hospitalisation, un événement imposant une séparation entre vous et votre bébé. Rassurez-vous, votre médecin dispose de médicaments permettant de stopper l'allaitement. Votre enfant, stimulé par la faim, accepte vite un autre type d'alimentation.