Définition
La pleuroscopie est un examen direct de l’intérieur de la plèvre, entre ses deux feuillets. On introduit un tube court métallique, muni d’un système optique, et qui permet d’introduire des instruments pour prélever ou pour cautériser.
Comment cela se passe
- Il faut une hospitalisation de 24 à 48 heures, mais l’indication est souvent déjà posée au cours d’une hospitalisation, étant donné les motifs les plus fréquents de faire l’examen.
- Auparavant, les examens habituels préopératoires ont été réalisés.
- Vous êtes à jeun depuis la veille, et sans avoir fumé.
- Un tranquillisant, non indispensable, peut être injecté avant, sinon l’examen se fait avec une anesthésie locale , ou plus souvent générale.
- Sous anesthésie locale, elle se fait entre 2 côtes, là où le médecin introduit le mandrin (grosse aiguille permettant de passer dans le muscle intercostal, et qui contient le pleuroscope ou thoracoscope). Une fois dans la plèvre, s’il n’y a pas déjà un épanchement qui écarte les 2 feuillets, il insuffle de l’air qui va inverser les pressions et laisser le poumon se rétracter spontanément, libérant la place pour l’examen.
- Le médecin examine l’aspect de la membrane interne de la plèvre, pratique des prélèvements pour biopsie, à l’aide de petits instruments entrés de la même manière par une deuxième voie, et empêche le saignement par électrocoagulation à chaque fois. Sous anesthésie générale, il peut même aller faire des biopsies sur le poumon en toute tranquillité.
- L’ensemble dure 20 à 30 minutes. A la fin, le maximum d’air est réaspiré, le pleuroscope retiré, et la petite incision est refermée, mais en laissant un petit tuyau de plastique pour faire une aspiration continue de l’air restant, et permettre au poumon de venir se recoller à la paroi. Ce tuyau reste en place de 1 à 3 jours selon l’efficacité du retour à la normale. C’est cela qui conditionne la durée de l’hospitalisation
Les effets secondaires
- Les plus fréquents : les possibles nausées lors du réveil de l’anesthésie générale, selon votre sensibilité, et le drain d’aspiration qui entraîne un inconfort certain, peu douloureux, mais entravant les gestes.
- Plus rares et bénins : le saignement d’une artère intercostale lors de la ponction, traité aussitôt, et l’emphysème sous-cutané (gonflement sous la peau, qui crépite, impressionnant, mais disparaissant tout seul en quelques heures).