La normale
- La température normale du corps est de 37°. Son maintien dans des variations acceptables est une condition essentielle au fonctionnement des cellules et donc à notre survie. On estime que la température ne doit pas excéder 37°8 (c'est alors de l'hyperthermie exprimée plus simplement par fièvre ou température) ni descendre en dessous de 35°5 (on parle d'hypothermie).
Les variations
- Toutefois, il existe des variations normales de la température. Au cours de la nuit, la température s'abaisse vers 36. Au dessus de cette température, le sommeil est perturbé et rendu plus difficile. C'est pour cela qu'il ne faut pas dormir dans des pièces surchauffées, le sommeil s'en ressent. Le matin au réveil, la température normale est de 36°5 environ et passe rapidement à 37 ou 37°2 en quelques instants dès qu'on s'est levé.
- Il existe des variations au cours du cycle menstruel chez la femme. Lors des 14 premiers jours de son cycle, la température, le matin au réveil, est au dessous de 37°. Le jour de l'ovulation , elle passe au dessus de 37° et reste ainsi pendant une bonne semaine pour redescendre en fin de cycle en dessous de 37°. C'est pour cela que la mesure de la température effectuée pour la méthode des températures est faite le matin avant de mettre le pied par terre.
XTempérature du corps en vidéo
Température : comment la prendre Reportage sur comment prendre la température en utilisant des thermomètres digitaux ou à infrarouge. | 1 vidéos |
La régulation
- La régulation de la température s'appelle la thermorégulation . Elle est effectuée grâce à l'hypothalamus qui la régule en temps réel.
- Si la température baisse (à la suite du froid par exemple), il va envoyer des ordres par voie nerveuse qui vont provoquer un certain nombre de phénomènes : la chair de poule par action sur les muscles qui font se redresser les poils de la peau ; la pâleur qui est due à une diminution du calibre des vaisseaux de la peau et donc un moindre afflux de sang au niveau de celle-ci ; des frissons par contraction spasmodiques des muscles dans le but de produire de la chaleur.
- À l'inverse, quand la température s'élève, il se produit les phénomènes inverses : les vaisseaux se dilatent : on rougit aussitôt pour évacuer la chaleur à l'extérieur ; on transpire car l'évaporation de la transpiration provoque une sensation de rafraîchissement immédiate en même temps qu'il permet d'évacuer des calories.
La température anormale
L'hyperthermie
- Elle peut être déréglée à cause d'un problème intérieur. Par exemple, un dérèglement du centre de régulation de l'hypothalamus (par une tumeur ou un traumatisme par exemple) peut élever la température normale du corps.
- Il en est de même en cas d'hyperthyroïdie où les hormones thyroïdiennes font carburer l'organisme de façon excessive en lui faisant brûler toutes ses graisses et toutes ses calories.
- Une température extérieure excessive peut provoquer un dérèglement de l'hypothalamus : c'est le coup de chaleur .
- Et puis la cause principale de la fièvre, ce sont les inflammations et les infections. Et dans ce cas, la fièvre joue un rôle précis qui est celui de lutter contre les microbes, car ceux-ci sont sensibles à la température. Dans ce cas, la fièvre est une réaction de défense absolument normale et il faut dans la mesure du possible la respecter.
- Le problème, c'est qu'elle présente des effets pervers : la transpiration et l'accélération de la respiration font perdre beaucoup d'eau, d'où risque de déshydratation , en particulier chez l'enfant et la personne âgée. Le délire ou les hallucinations si la fièvre monte vite à 40 sont la conséquence d'un mauvais fonctionnement du cerveau dont les cellules disjonctent un peu à partir d'une certaine température. La fièvre enfin peut décompenser, c'est à dire faire basculer une maladie à peu près bien équilibrée. C'est le cas des arythmies complètes , ou des insuffisances cardiaques ,ou encore du diabète .
- Les conséquences pratiques : boire abondamment pour compenser les pertes. Plutôt de l'eau tiède car elle est assimilée plus vite par l'organisme que l'eau froide. Se découvrir si on ne frissonne pas, de façon à éliminer la chaleur si celle-ci est insupportable. Éviter les frissons, car ceux-ci sont dus à des contractions musculaires très rapides qui provoquent une chaleur supplémentaire, donc une élévation de la fièvre, ce qui va à l'inverse du but recherché.
- Les causes d'hyperthermie sont celles de la fièvre. A signaler toutefois quelques fièvres un peu particulières . La fièvre des antibiotiques, est une poussée de fièvre qui survient en réaction à certains antibiotiques selon une susceptibilité personnelle, et alors qu'il n'y a aucune infection, ni aucune inflammation. Autre cause étrange, l'anesthésie générale qui chez certaines personnes prédisposées donne une élévation de la température importante avec une rigidité des muscles. C'est une complication grave, mais réversible de l'anesthésie. Le coup de chaleur au cours duquel notre système de régulation prend la température extérieure élevée comme référence et s'y adapte en élevant la température interne. L'effort musculaire intense peut dans le même genre, provoquer une élévation anormale et transitoire de la température.
L'hypothermie
- C'est une température en dessous de 35°. Les hypothermies modérées sont comprises entre 32° et 35° ; les graves entre 26 et 32°. Quant aux majeures, généralement mortelles, elles sont inférieures à 26°.
- La cause est généralement lorsque l'organisme est soumis à une température extérieure très basse ou à un froid prolongé (nage longue en eau froide).
- Une cause particulière existe, le cas de certaines septicémies où l'infection est si grave que l'organisme, dépassé ne fonctionne plus normalement. C'est un signe de gravité.
- Au début, l'hypothermie se manifeste par des frissons pour produire de l'énergie et réchauffer l'organisme. Puis lorsque les frissons ne sont plus suffisants ou que l'organisme est épuisé, la température baisse. S'installent alors une somnolence et des troubles de la conscience. La respiration se ralentit, le cœur aussi et tout finit par s'arrêter.
Comment prendre la température
- La plus fiable : dans le rectum (bien que ça fasse rire les anglo-saxons). Elle doit être prise à distance d'un bain chaud et de préférence à distance d'un effort physique, surtout si celui-ci s'est déroulé sous le soleil.
- Le plus simple : sous le bras ou sous la langue, mais il faut rajouter un demi-degré pour avoir la température exacte. De plus, c'est moins fiable.
- Le thermomètre frontal ne donne qu'une valeur indicative et on ne peut pas trop s'y fier.
- Le thermomètre tympanique, c'est dire pris dans l'oreille a une valeur fiable si elle est prise plusieurs fois de suite.
- Si le thermomètre descend en dessous de 36, on ne peut affirmer qu'il s'agit d'une hypothermie , car il faut pour cela un thermomètre spécial qui n'est pas vendu dans le commerce.
Termes associés : thermorégulation -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.