Point de départ
- Grossesse, sida, MST (maladie sexuellement transmissible), sont des éventualités à envisager dès le premier rapport. Tout est possible même lors du tout premier rapport.
- Mais pas de panique : il n'y a pas de risque particulier de MST et de Sida avec une jeune fille ou un garçon qui ne mène pas une vie de bâton de chaise.
- De toute façon, autant pour éviter une grossesse que une MST, il faut utiliser dès le premier rapport car pas efficace à 100%. Certaines jeunes filles préfèrent utiliser en plus une pilule pour être sur de ne pas tomber enceinte.
40 % dès la première fois !
On sait qu'actuellement 40% des jeunes filles n'utilisent ni la pilule ni le
préservatif aux premiers rapports avec un nouveau partenaire.
Or, à cette période de l'adolescence, les
cycles menstruels de la jeune fille peuvent être irréguliers, l'ovulation imprévisible et survenir à n'importe quel moment, alors même que la fécondité est grande.
Le chiffre des interruptions de grossesse ne fait qu'augmenter. En 1990, on comptait 8 776
IVG de mineures. En 2009, 11 930 IVG chez les 15-17 ans, 17 693 IVG des 18-19 ans et 52 360 IVG des 20-24 ans.
La pilule
- Pour maîtriser la pilule, il faut maîtriser le corps, mais aussi le temps, c'est à dire être capable d'anticiper les risques et de prévoir les conséquences de ses actes. Prendre la pilule veut dire que l'on est capable de planifier et de prévoir.
- Pour compliquer le tout, la pilule est vécue comme un médicament antinaturel, chimique, qui met les ovaires au repos, alors même que l'adolescente découvre son nouveau corps de femme. L'adolescente a donc besoin d'une période d'accoutumance psychique à la pilule avant une utilisation réelle.
- Les adolescentes qui franchissent le cap de la première consultation chez le gynécologue viennent le plus souvent grâce aux conseils d'une amie, ou entraînées par leur mère. Elles peuvent s'adresser directement au centre de planning familial qui a l'avantage d'être gratuit pour les mineures (fourniture de contraceptif y compris) et de pouvoir être consulté sans autorisation parentale.