Définition
Les analogues de la transcriptase inverse sont des médicaments spécifiques du virus du Sida destinés à l’empêcher de se multiplier.
Leur mode d’action
La transcriptase inverse est une enzyme qui recopie les informations de l’ARN, matériel génétique du virus, en les mettant sous forme d’ADN, utilisable par les autres cellules. Cet ADN va être utilisé alors à l’insu de la cellule pour fabriquer les protéines constitutives du virus, exactement comme s’il s’agissait des siennes propres.
Le rôle de ces inhibiteurs est d’empêcher la duplication de l’ARN du virus en ADN. Leur principe est d’être transformés en forme active dans l’organisme et de s’intégrer à la chaîne d’ADN en formation : ils interrompent alors la chaîne de fabrication du virus.
Le chef de file : l’AZT ou zidovudine (nom : Rétrovir)
Ses caractéristiques pharmaceutiques :
- Sa demi-vie, ou le temps mis pour que la moitié en soit éliminée, est courte : il faut donc 2 à 3 prises par jour pour que son action soit continue.
- Quand il est utilisé seul, son action est limitée à quelques mois. Cela reste utile pour une action préventive chez la femme enceinte et en cas d’exposition au risque de contamination.
Ses principaux effets secondaires :
La ddc ou zalcitabine (nom : Hivid)
Ses particularités d’action :
- 80% de la dose absorbée est utilisée, mais sa demi-vie est courte elle aussi.
- Cette molécule augmente l’efficacité de l’AZT quand on l’associe d’emblée, mais n’apporte plus de bénéfice si elle est ajoutée en deuxième recours.
Ses principaux effets secondaires :
- Il peut être responsable d’une neuropathie avec des douleurs pas toujours faciles à soigner.
- Les muqueuses y sont sensibles : aphtes dans la bouche, abrasions de la muqueuse de l’oesophage, qui doivent être signalés et traités rapidement pour ne pas perturber l’alimentation.