Définition
La gène à l'élocution peut être le témoin d'un problème neurologique grave. Mais il peut s'agir également d'un trouble passager. Ce sont les signes d'accompagnement et le terrain sur lequel interviennent ces troubles qui permettent de s'orienter.
Les signes pour s’orienter
- La prise d'alcool est généralement la première cause à laquelle on pense ; c'est elle qui s'avèrera le plus vraisemblable. Dans ce cas, la parole est embarrassée, la pensée plus ou moins confuse, les réactions imprévisibles. Il en est de même pour les prises de médicaments. Il suffit de trouver des plaquettes de médicaments ou de sentir l'haleine de la personne pour que la cause semble évidente. Dans ce cas, l'appel au médecin est indispensable dans des délais très rapides.
- L'âge est important : une gène à l'élocution chez une personne âgée de plus de 70 ans doit faire appeler le médecin pour vérifier s'il ne s'agit pas d'un accident vasculaire cérébral .
- Le contexte : une personne déjà atteinte d'une maladie neurologique comme une maladie de Parkinson ou une sclérose en plaques , risque plus que les autres de présenter des troubles de l'élocution, car cela fait partie de l'évolution possible de leur maladie.
- Les signes neurologiques associés : des tremblements, des mouvements désordonnés, des signes de paralysie orientent vers un problème neurologique.
Quoi qu'il en soit, l'attitude consiste systématiquement à consulter un médecin dans des délais rapides, car jusqu'à preuve du contraire, une gène à l'élocution est à priori un problème d'ordre cérébral qui nécessite donc un examen immédiat. C'est grâce à cet examen, et à des examens complémentaires éventuels, que seront trouvées les cause de cette dysarthrie .
L’attitude du médecin
- Soit le problème s'inscrit dans le cadre d'une maladie au long cours, et dans ce cas, il s'agit souvent de l'adaptation du traitement ce qui ne nécessite pas d'hospitalisation.
- Soit le problème survient brusquement chez une personne présentant des facteurs de risque cardio-vasculaires ou neurologiques, et dans ce cas, l'hospitalisation sera la conclusion très vraisemblable pour évaluation du déficit et traitement de la cause lorsque cela est possible.
- Soit le problème a une cause évidente (alcool, intoxication) et l'hospitalisation dépendra du types de symptômes associés et surtout des données. En dehors des cas d'intoxication massive, la personne restera le plus souvent à domicile sous surveillance. Il restera à envisager les suites à donner à ce geste d'intoxication lorsque celui-ci est volontaire (suivi psychologique en particulier).
Chez l'enfant
Les causes sont peu nombreuses :
- La prise d'alcool
- La prise de cannabis en excès.
- Les épiglottites et les laryngites sous-glottiques qui s'accompagnent surtout d'une voix rauque, éteinte avec une difficulté à prononcer les voyelles.