Bonjour, J'ai une
peur bleue d'avoir été contaminé suite à un rapport homosexuel protégé avec une personne de
sérologie inconnue. Avant la
pénétration protégée (préservatif non éclaté et intact après rapport), il y a eu un contact langue-anus non insersif puis quelques frottements sexe-anus (sans pénétration, ni saignements). La pénétration a eu lieu sous une
douche et par angoisse, je me suis écarté et arrêté le rapport. J'ai commencé à me sentir mal 3 jours après ce rapport : nausées,
diarrhées. J'ai été donc consulter un médecin qui m'a pensé que c'était une probable gastro après examen physique. Au bout de 2 jours, je me sens mieux, le lendemain, je recommence à avoir des nausées, et à me sentir assez fatigué. J'ai également une
inflammation de la
gorge et des douleurs aux
testicules. Je vais donc voir un autre médecin qui me donne un traitement (solupren, tiorphan, anti nauséeux). Entre temps, je constate des
brûlures en urinant suivi d'un écoulement blanchâtre assez épais. Je retourne voir ce même médecin qui me fait passer des analyses urinaires, un prélèvement à l'urètre, une
échographie des testicules. Dans mon angoisse, je réalise un test Elisa combo de 4ème génération (J+13 après rapport). Résultat des analyses : un streptococcus de type F (colonies nombreuses), test HIV négatif, échographie normale. Entre temps, j'ai commencé une bithérapie (ciflox + oroken) qui se révélera sensible sur l'antibiogramme. Je retourne donc voir le médecin qui me donne du
bactrim pendant 3 semaines. Toujours très angoissé, je réalise un 2ème test Elisa combo : toujours négatif. Je me sens toujours nauséeux au réveil et j'ai la sensation de ne plus avoir de force musculaire. De plus, mes nuits sont courtes. Je suis très fatigué. Je retourne voir mon médecin pour lui dire que mon inquiétude par rapport à ce rapport protégé. Il me dit que je dois oublier le VIH car pas de risque. J'en parle à des proches qui sont médecins et tous me disent de ne pas m'inquiéter. J'en parle également à
Sida Info Service (2 appels - 2 avis différents) concernant le prise de risque. Ils me répondent que mon rapport 3 semaines plus tôt n'a aucun risque d'être contaminant. Cela fait 2 semaines que je n'ai plus d'appétit, je mange peu, j'ai perdu entre 1 et 2 kg. J'ai l'impression que mon corps m'abandonne. Certaines fois, je me sens bien mais cela agit plutôt comme un yoyo. J'ai été avant hier soir à l’hôpital car j'ai constaté un écoulement blanchâtre (collant) après avoir uriné. Le médecin chef n'a pas pu infirmé de primo
infection après m'avoir écouté et ausculté. Il m'a juste dit de faire un test en ville 3 mois après le rapport. Aujourd'hui, j'ai effectué un
bilan sanguin complet (demandé par mon médecin) ainsi qu'un 3 test Elisa combo (J+27). J'aurai les résultats en fin d'après midi. Je suis donc toujours sous Bactrim forte, Dompéridone,
Tiorfan (j'ai moins de diarrhées mais
selles variant entre dures et molles),
vitamine E. En complément je prends de l'ultra levure et de l'euphytose depuis 2 jours. J'ai d'affreuses idées en tête, je me vois mort, j'ai de lourdes cernes, je pleure fréquemment. Qu'en pensez vous ? D'avance Merci de votre réponse.
La réponse de notre spécialiste
"Bonjour. Concernant le VIH, je ne peux que vous confirmer ce qu'on déjà dit mes confrères, ainsi que les multiples examens. De la même manière, une
hépatite a sans doute été éliminée (si les examens de
sang comportaient des transaminases, cela a été recherché, dans le cas contraire, cela pourrait être un complément de recherche). Dans votre urétrite, il n'a pas été retrouvé de gonocoque, mais un streptocoque d'origine intestinale. Il a probablement été mobilisé pendant les rapports, et a profité d'une baisse de forme pour s'implanter là. Je ne sais pas exactement pourquoi votre médecin a changé les AB qui correspondaient bien sur l'antibiogramme, mais peut-être a-t-il voulu couvrir d'autrès
bactéries plus délicates à mettre en évidence, comme des chamydias ou
mycoplasmes (contact oral et mal de gorge)