Les bilans sanguins courants pratiqués en cas de maladie
Le bilan hépatique.
Le bilan hépatique regroupe certaines
enzymes venant du
foie - transaminases : SGOT et SGPT ou ALAT et ASAT, et gammaGT, qui sont relarguées en excès quand il y a une souffrance du foie, une inflammation
- et les phosphatases alcalines, qui sont plutôt augmentées en cas d'obstacle à l'évacuation de la bile
- ces enzymes ne sont pas uniquement dans le foie, et pour interpréter les résultats, le médecin s'aide du contexte ou d'autres résultats
Quand il y a suspicion d'une destruction des globules rouges (avec augmentation de la fabrication de la bilirubine) ou d'un obstacle sur les voies biliaires, on dose la bilirubine sous ses deux formes, libre et conjuguée (sur des transporteurs)
Le bilan rénal.
C'est une base, qu'il est utile de vérifier assez régulièrement est le dosage de l'urée et de la créatinine. Cette dernière est le vrai marqueur de la fonction rénale (mais elle dépend aussi de la masse musculaire); on évalue sa clairance, déterminée d'après l'âge et le poids principalement, pour classer la fonction rénale (normale, insuffisance modérée, insuffisance sévère); le dosage de l'urée permet d'évaluer la part de déshydratation dans le dysfonctionnement des reins.
Le bilan rénal peut être très utilement complété par la recherche de différents éléments dans les urines, mais ce n'est pas le sujet ici.
Le bilan lipidique
Le bilan lipidique de base, quand aucune anomalie n'est encore connue, est le dosage des triglycérides et du cholestérol total.
En cas de chiffre perturbé, on contrôle à un délai variable en demandant le bilan d'une anomalie lipidique, qui va comprendre : l'aspect du sérum à jeun, cholestérol total, ses fractions HdL et LdL (le bon et le mauvais), le pourcentage entre le total et le HdL, les triglycérides. Parfois sont dosés les lipoprotéines, mais il n'y a pas encore de barème précis pour l'interprétation et la prise en charge, alors que les études ont bien détaillé les cibles à viser pour les LdL.
Quand il y a un problème infectieux ou inflammatoire :
La numération formule sanguine permet d'envisager la cause bactérienne, inflammatoire ou virale, d'après la répartition des globules blancs (c'est la formule sanguine).
La vitesse de sédimentation est difficile à utiliser, car perturbée par beaucoup d'autres éléments.
La C réactive Proteine ou CRP est un marqueur beaucoup plus spécifique et sensible d'une réaction inflammatoire ou infectieuse dans l'organisme, et on peut suivre l'évolution avec elle.
L'électrophorèse des protéines répond plus à une demande déjà orientée.
En cas d'anémie :
la NFS, le dosage du fer sérique, la ferritine (évalue les stocks) parfois un test de Coombs, un dosage des
vitamines B12 et B9 selon les caractéristiques des globules rouges, permettent de cerner la cause.