Point de départ
Il ne sera question ici que des vaccinations couramment pratiquées en France. D'autres existent ; elles ne sont utiles que lors de voyages lointains. La réglementation actuellement en vigueur fait la distinction entre les vaccins obligatoires et vaccins simplement mais fortement recommandés… Cette distinction n'a aucun intérêt pratique. Elle est la conséquence du décalage toujours important entre le progrès médical et l'élaboration des lois. Souvenez-vous que votre enfant doit être protégé au maximum. Examinons un à un ces vaccins.
BCG:
C'est le vaccin contre la tuberculose. Il ne confère toutefois pas une immunité complète, absolue et définitive. Il protège contre les accidents qui peuvent survenir lorsque l'enfant est pour la première fois infecté par le bacille tuberculeux (c'est ce que l'on appelle la primo-infection) surtout chez les moins de 1 an (risque de méningite tuberculeuse redoutable ou d'atteinte pulmonaire sévère.)
Le BCG n' est plus obligatoire en France depuis juillet 2007 mais relève maintenant de la recommandation pour les enfants les plus fortement exposés au risque de tuberculose . les textes officiels ont ciblé tous les cas à risque. Votre médecin fera avec vous une évaluation médicale de ce risque afin de décider avec vous de l'intérêt ou non de vacciner votre enfant et si oui idéalement avant 3 mois
On ne peut refuser l 'inscription de votre enfant dans une collectivité s'il n'est pas vacciné.
on ne fait plus de contrôle tuberculinique systématique après la vaccination
XVaccins du bébé en vidéo
Bébé : les vaccins Les vaccins du bébé doivent être faits suivant un calendrier bien établi. N'oubliez pas de faire faire les vaccins, ils sont prévus dans le carnet de santé de votre bébé. | 1 vidéos |
Diphtérie - tétanos -coqueluche - poliomyélite
Cette quadruple vaccination doit être réalisée très tôt. Jusqu'à une période toute récente, la première vaccination se faisait à 3 mois. A présent, il est conseillé de débuter à 2 mois afin de protéger dès que possible le jeune enfant contre la coqueluche qui est une maladie sévère dans les premiers mois de la vie. En effet, à l'heure actuelle, on assiste à une fréquence accrue de la coqueluche du tout-petit : ces nourrissons sont contaminés par des adultes autrefois vaccinés (non revaccinés) qui font des coqueluches atténuées, atypiques, mais évidemment dangereuses car non reconnues.
La diphtérie et la poliomyélite ont pratiquement disparu de France, mais ces maladies redoutables sévissent encore à nos portes (en Europe de l'Est, en Afrique du Nord). Il est légitime que nos enfants soient vaccinés dès que possible.
Le tétanos se contracte à l'occasion d'une blessure souvent minime. La vaccination précoce de l'enfant lui permet d'être protégé avant l'âge de la marche, c'est-à-dire avant l'âge des petits bobos, des petites blessures.
la vaccination se fait à 2/4/11 mois avec rappel à 6 ans et demi,11 ans et demi et 16 ans et demi selon les cas
Antihémophilus b
Ce vaccin a été introduit en France en 1990. Il est maintenant combiné avec le vaccin diphtérie – tétanos – coqueluche – poliomyélite sous forme d'un vaccin dit « pentavalent ».
Beaucoup de parents pensent que ce vaccin protège contre « la méningite ». C'est inexact. Il protège contre un germe (hémophilus) qui est responsable d'infections très sévères chez le jeune enfant : infections ORL, infections respiratoires et méningite à hémophilus (c'est l'une des méningites les plus fréquentes du jeune enfant, mais ce n'est pas la seule). La Finlande, qui est en avance sur nous dans le domaine des vaccinations, n'a pas enregistré de méningite à hémophilus depuis 1991.
Ce vaccin se fait donc à 2/4/11 mois sans rappel
Hépatite b
Introduit depuis très peu de temps dans le programme français de vaccinations, ce vaccin est tout à la fois l'objet d'engouement immodéré ou de rejet catégorique parce que son objectif n'est pas bien compris; de plus il est victime de polémiques sur d'hypothétiques effets secondaires jamais justifiées ( plus de 85% de la population mondiale est vaccinée. Une claire explication s'impose.
Il ne s'agit pas de protéger quelqu'un (enfant ou adulte) contre une maladie immédiatement grave, mais d'éviter les complications à très long terme. En effet, l'hépatite B, qui peut se contracter à tout âge, fait peser le risque de la survenue d'une cirrhose et d'un cancer du foie vingt ou trente ans plus tard. L'objectif de la vaccination est donc de vacciner dans l'enfance pour protéger l'avenir lointain à l'âge adulte … mais le rôle des parents comme des médecins n'est-il pas de voir l'enfant dans son devenir adulte ?
ce vaccin peut se faire à 2/4/11Mois couplé avec les précédents ( vaccin hexavalent) Si non fait petit on peut rattraper entre 11 et 15 ans: il n'ya pas de rappel,l'immunité est considérée définitive.
Rougeole, oreillons, rubéole (ror)
Ces maladies sont souvent considérées comme bénignes et font encore partie, dans l'esprit de nombre de familles, des « petites maladies de l'enfance », or il n'en est rien.
La rougeole n'est pas toujours bénigne. Outre qu'il s'agit d'une maladie éprouvante pour l'enfant et son entourage, elle est responsable de complications broncho-pulmonaires, ORL, et surtout de redoutables encéphalites. Elle entraîne un absentéisme professionnel et scolaire considérable.
Les oreillons, chacun le sait, peuvent provoquer chez l'adolescent des orchites (inflammation du testicule) qui peuvent elles-mêmes entraîner la destruction du testicule et compromettre par conséquent la fécondité. On sait moins que les oreillons entraînent mille cas de méningites par an et un nombre non négligeable de surdités. Là aussi, la bénignité est toute relative.
La rubéole, direz-vous, mais quoi de plus bénin ! C'est, il est vrai, une maladie très bénigne chez l'enfant… mais vous n'êtes pas sans savoir que, si elle atteint une femme enceinte, elle est susceptible de provoquer des malformations importantes chez l'enfant à naître. En vaccinant votre enfant, vous le protégez (et si c'est une fille, c'est fondamental), mais vous protégez aussi son entourage (c'est-à-dire vous-même ou toute autre jeune femme qui vit dans son environnement). Pensez qu'il ira à l'école : s'il n'est pas vacciné, un jour, il ramènera immanquablement la rubéole à la maison. Or cette maladie peut être totalement inapparente sans cesser pour autant d'être contagieuse. En le vaccinant vous pensez à lui, mais aussi à vous et aux autres.
Pour obtenir une prospection absolue contre ces trois maladies, il serait nécessaire que 95% des enfants en bas âge soient vaccinés… Or, par négligence ou manque d'informations, le pourcentage de ces vaccins effectués avant l'âge de 2 ans est actuellement inférieur à 80%.
Vaccin fait en 2 temps 1 An et 16 mois. Il faut 2 doses pour satisfaire aux recommandations vaccinales.
Meningocoque C
La méningite à meningocoque C est très rare certes mais redoutable car si l'enfant n'en décède pas il peut en garder des séquelles gravissimes. La vaccination ,trés bien tolérée introduite en France depuis plusieurs années est recommandée à 1 an avec le vaccin contre rougeole oreillon et rubéole. Il faudra probablement un rappel après 10 A mais ce n'est pas encore validé .
Aures vaccins :
Le vaccin contre la PAPILLOMAVIRUS qui protege contre le cancer du col de l'uterus relève de recommandations officielles mais se fait en France à l'adolescence chez les filles entre 11 et 15 ans
Le vaccin contre le ROTAVIRUS est en vente donc a l'AMM(autorisation de mise sur le marché) mais n'entre pas dans les recommandations officielles !!!. Il protège contre les diarrhées sévères à rotavirus du petit nourrisson et doit être pratiqué par la bouche à 2/3 4 mois ou 2/3 mois suivant le vaccin choisi. certains pays l'ont inclus officiellement dans leur carnet vaccinal
Le vaccin contre le MENINGOCOQUE B d'introduction récente,comme le précédent a l'AMM sans être recommandé officiellement . Il protege contre le meningocoque B 2 fois plus frequent que le meningocoque C et aussi redoutable. les modalités de vaccination dépendent de l'âge de la vaccination
Le vaccin contre l'HEPATITE A A est un vaccin du voyage ; il est conseillé après 1 an pour des déplacements dans des pays"à risque"
Les vaccins non recommandés ne sont pas remboursés mais certaines mutuelles les prennent en charge .