Définition
C'est l'inflammation de la muqueuse qui tapissent l'intérieur des sinus.
Ce qu'il se passe
L'inflammation est secondaire à une agression infectieuse (virale, microbienne), allergique.
Bien souvent on a rien de tout cela et en fonction du contexte on s'aperçoit que l'origine est de type psychosomatique .
- Elle se traduit par un gonflement de la muqueuse, rapidement suivi par des sécrétions puis un écoulement postérieur (dans l'arrière-gorge) ou antérieur (par le nez). Bien souvent cette inflammation reste sèche , non productive.
- L'air emprisonné par le gonflement va provoquer des douleurs plus ou moins importantes.
- Les sinusites se surinfectent presque toujours en raison de la complexité de l'anatomie des sinus qui fait tout pour entretenir l'inflammation, de la pollution, mais surtout à cause du tabac. On a donc souvent hélas recours aux antibiotiques pour en venir à bout.
- Les principaux sinus touchés sont les sinus maxillaires et frontaux.
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Sinusite : symptômes Comment reconnaitre les symptômes de la sinusite. Ce reportage vous aide à mieux comprendre les mécanismes de la sinusite et à la reconnaitre. | 1 vidéos |
Les signes d'appel
- La douleur est toujours présente. C'est le symptôme le plus constant. Au niveau du front ou autour des yeux, permanente, obsédante.
- Le nez qui coule dans les sinusites humides . Écoulement clair, muqueux ou purulent en cas de surinfection.
- La fièvre parfois associée.
Le bon réflexe
Devant ce tableau il ne faut pas attendre et consulter. Ne pas se dire que ça va passer. Vous éviterez ainsi une sinusite aiguë bloquée : l'air ne pouvant plus circuler bouche les orifices de sortie. Les anti-inflammatoires permettent d'éviter une telle déconvenue. Dans le pire des cas, la localisation et les douleurs sont telles qu'on est obligé de pratiquer une ponction évacuatrice, de l'air d'abord, mais aussi des sécrétions purulentes qui stagnent.
Chez le médecin
- Le diagnostic est rapidement évoqué à l'examen par la douleur retrouvée à la pression des sinus, et l'écoulement lorsqu'il existe, la notion de récidive et le tabac.
- Vérifier l'état de la muqueuse nasale grâce à un spéculum (rhinoscopie).
- Faire des radios des sinus qui montreront un épaississement de la muqueuse, et en cas de sécrétion importante, la présence d'un niveau liquide au fond des sinus.
- Parfois il aura recours au scanner pour confirmer un épaississement difficile à voir à la radio ou pour mettre en évidence un polype associé.
- Mettre en route un traitement. Aspirine et fumigations (à base de soufre) dans les formes débutantes, sèches . Antibiotiques et anti-inflammatoires dans les formes bouchées et sur-infectées.
L'évolution
Il faut coûte que coûte éviter le passage à la chronicité, c'est ce à quoi veille le médecin :
- Un minimum de 10 jours de traitement dans les formes aiguës.
- Passage à la cortisone si l'inflammation est particulièrement tenace.
- Éviter l'exposition au froid, la climatisation, les atmosphères confinées, polluées et tabagiques, l'utilisation du deux roues .
- De votre côté, arrêter de fumer, du moins pendant le traitement.
En cas d'échec :
- Recours aux ponctions évacuatrices.
- Séjour dans un climat propice (cures thermales).