Définition
C'est un ensemble de fractures touchant l'os iliaque au niveau du bassin et la tête du fémur.
C'est pourquoi il y a souvent une confusion dans les termes employés : la fracture du col du fémur est souvent appelée à tort fracture de la hanche. Il s'agit en fait de la fracture du col fémoral . Toutes les autres fractures qui intéressent l'os iliaque, y compris la tête du fémur sont appelées "fractures de la hanche".
La fracture de la hanche proprement dite
- Elle survient généralement après un choc d'une rare violence.
- Elle s'accompagne presque toujours d'un état de choc au moment de l'accident.
Ce qu'il faut savoir
La hanche est constituée :
- En haut de l'os iliaque qui est soudé au centre au niveau du pubis et en arrière avec le sacrum .
- En bas, la partie supérieure du fémur constitué de la tête du fémur et plus en arrière d'un gros promontoire appelé le trochanter.
Comment se produit la fracture ?
- Après un choc violent (accident de voiture ou de la circulation, chute d'une hauteur conséquente).
- Le point d'impact a lieu généralement directement sur le bassin ou sur le côté.
La fracture classique :
- Elle se produit sans endroit précis au niveau de l'os iliaque.
- Au niveau du trochanter pour le fémur.
Les autres types de fracture :
- Très variables : multiples au niveau de l'os iliaque.
- Tête, col et trochanter au niveau du fémur
Les complications :
- Loin d'être exceptionnelles du fait de la violence du traumatisme. La personne est souvent en état de choc ce qui implique une intervention rapide. En revanche, c'est une fracture la plupart du temps fermée (pas de lésion de peau due à une perforation par l'os).
- Les atteintes vasculaires sont exceptionnelles. En revanche, les contusions nerveuses (sciatique) ne sont pas rares.
Qui concerne t-elle ?
Tout le monde. Majoritaire chez l'adulte jeune en raison des activités physiques multiples.
Fréquence :
- C'est une fracture rare, apanage des sports mécaniques (automobile) ou aériens.
Le diagnostic :
- Sur le type de l'accident lui-même, l'intensité extrême de la douleur elle même mais surtout sur l'état de choc avec un patient immédiatement pâle, rapidement sans connaissance pour lequel il faut appeler immédiatement le Samu.
La rapidité d'intervention :
- Elle est capitale. C'est le premier geste à faire. Couvrir le patient en attendant les secours. Ne pas donner à boire en raison de l'hémorragie.
Les différentes fractures
Elles sont très nombreuses car le bassin est un os très large et très complexe. Trois problèmes se posent :
- La fracture touche l'articulation. Dans ce cas, cela signifie que le risque est que l'articulation de la hanche cicatrise mal, ce qui entraîne un risque à long terme de coxarthrose , si le cartilage articulaire de la hanche est atteint, ou si la cavité cotyloïde (la cavité qui reçoit l'os du fémur) est endommagée. La fracture du cotyle est due le plus souvent à un enfoncement par la tête du fémur, exactement comme le ferait un coup de poing.
- La fracture est telle, qu'elle compromet la stabilité du bassin (fractures multiples, déplacées, complexes...). C'est un peu comme une voiture dont les structures sont atteintes : elle risque de rouler de travers ou de mal se comporter dans les virages. Ici c'est un peu la même chose : une cicatrisation en mauvaise posture peut provoquer un retentissement sur la stabilité de la colonne vertébrale, un retentissement sur les genoux, et finalement sur toutes les articulations du corps. La décision des orthopédistes dépend d'abord de l'importance de la fracture, ensuite de son déplacement éventuel, enfin du retentissement qu'il peut occasionner sur le bassin.
- La fracture est accompagnée d'autres fractures aggravantes : vertèbres, sacrum. Le risque est alors à terme les compressions nerveuses à la suite d'une fracture vertébrale par exemple.
Le traitement
Diverses techniques existent :
La mise en traction
- Lorsque les fractures sont peu importantes, ou peu déplacées, on préfère mettre la hanche en décharge.
- Cela signifie que l'on va poser une sorte d'étrier en dessous du genou, et que l'on va soumettre la jambe à une traction grâce à des poids.
- Ce système apparemment Moyen-Ageux a en fait un intérêt majeur : il soulage l'articulation de la hanche, donc le cartilage, et permet à l'ensemble du bassin de ne plus être soumis au poids du corps et à la traction naturelle des muscles. La hanche va ainsi pouvoir cicatriser sans cette pression.
- La mise en traction dure en moyenne 45 jours dans un lit orthopédique.
- Pendant les 45 jours suivant, les muscles vont être rééduqués, mais la personne ne doit pas poser le pied par terre et seulement se déplacer avec des béquilles.
- Les 45 derniers jours sont consacrés à la rééducation musculaire, articulaire et tendineuse. Il faut donc compter selon les fractures entres 3 et 6 mois d'interruption de la vie normale.
L'ostéosynthèse
L'sotéosynthèse est réservée aux fractures importantes que la simple mise en traction ne suffira pas à guérir. Elle nécessite une intervention chirurgicale qui est assez lourde.
- Plaque vissée, clou-plaque ou simple vis pour la partie supérieure du fémur. Tout dépend du type et de l'importance des fractures.
- Plaque vissée pour l'os iliaque.