Qu’est-ce que la méningite, et quels sont les types de méningite les plus répandues ?
Les méningites correspondent à une
infection des
méninges -ces enveloppes qui entourent le cerveau- causée par plusieurs types de virus, de bactéries, et de
champignons. Les méningites les plus fréquentes sont virales (dues à un virus).
Les méningites d'origine bactérienne peuvent être graves, et les espèces responsables de méningites aiguës sont variables selon l'âge. Ce sont les méningites bactériennes et notamment celles à méningocoque (bactéries Neisseria meningitidis) qui nous préoccupent aujourd’hui à cause de leur potentiel épidémique. Les méningocoques sont classés en 12 groupes. En France, 700 cas sont répertoriés par an. Il s’agit surtout du groupe B (environ 2/3 des cas). La fréquence du groupe C est variable, d’allure cyclique; elle est actuellement de 23 % des cas.
Comment attrape-t-on la méningite à méningocoque C ?
Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. La transmission du méningocoque se fait par gouttelettes de
salive lors d’un contact interhumain direct et prolongé. Le risque de transmission est fonction de la nature de l’exposition avec le malade dans les 10 jours précédant sa maladie (son hospitalisation). C'est-à-dire une exposition à courte distance, moins d’un mètre, en face à face et d’une durée de plus d’une heure.
Quelles sont les personnes les plus touchées par la méningite C ?
La méningite à méningocoques survient généralement dans la première enfance, chez l’adolescent et l’adulte jeune.
Quels sont les signes d’appel de la méningite à méningocoque C ?
La méningite se manifeste par une
fièvre à début brutal avec céphalées,
vomissements en jet et photophonophobie (intolérance de la lumière). Cependant, le diagnostic reste difficile chez le
nourrisson et peut être proposé chez un nourrisson grognon, geignard, douloureux à la mobilisation, ou tout changement de
comportement habituel
Comment la méningite C se développe-t-elle chez le malade ?
Les infections invasives à méningocoques (comme la méningite) sont des infections graves à début brutal et constituent des urgences médicales. Le malade doit être hospitalisé le plus rapidement possible.
C’est l’acquisition au niveau du rhinopharynx (porte d’entrée de la bactérie) d’une souche virulente du méningocoque qui est à l’origine de la maladie. Le méningocoque colonise puis traverse le rhinopharynx et envahit le
sang. Ensuite, les
bactéries traversent la barrière qui sépare les méninges du sang et envahissent les méninges pour provoquer la méningite.
Quel est le traitement de la méningite C ?
Le traitement repose sur une administration rapide par
voie intraveineuse ou intramusculaire d’antibiotiques. Lorsqu'un individu est atteint, des mesures de
prophylaxie (vaccination et antibiothérapie) pour l'entourage du malade sont aussitôt mises en œuvre, pour prévenir tout cas secondaire.
Quelles sont les suites probables au traitement de la méningite C : guérison, séquelles ?
La
peur que suscitent les infections à méningocoques est justifiée par leur taux élevé de mortalité (entre 8 et 10%). De plus, 5% des malades présentent des séquelles précoces. Elles sont en majorité des nécroses cutanées avec ou sans amputation (Nécroses cutanée, cicatrices, amputation membre ou amputation phalanges ou orteils) ou des troubles neurologiques graves (des lésions auditives ou visuelles, déficit moteur ou retard de développement). Mais, les séquelles à long terme et les troubles intellectuels ou cognitifs sont difficiles à estimer.
Quelle est la prévention pour éviter d’attraper une méningite C ?
La prévention contre le méningocoque C en France se décline en deux parties :
- La vaccination anti méningococcique C fait l’objet d’une recommandation pour tous les sujets âgés de 1 à 24 ans révolus
- La vaccination et l’antibioprophylaxie autour d’un cas d’infection invasive à méningocoque C
La vaccination doit-elle être systématique ou peut-on attendre une épidémie de méningite C ou un voyage dans un pays à risque ?
La vaccination anti méningococcique C fait l’objet d’une recommandation pour tous les sujets âgés de 1 à 24 ans révolus.
Pour les voyages, d’autres vaccins anti méningococciques peuvent être recommandés en fonction du voyage (consulter votre médecin). En effet, la distribution des groupes du méningocoque est variable dans le monde.
Le vaccin contre la méningite C est-il bien toléré ? A quel âge est-il recommandé pour l’enfant ?
Le vaccin conjugué anti méningococcique C présente une excellente tolérance et une excellente efficacité. En dehors des cas d’hyper
sensibilité à un des composants du vaccin, il n’existe pas de contre-indication connue à la vaccination, y compris la
grossesse.
En France, cette vaccination est recommandée pour tous les sujets âgés de 1 à 24 ans révolus. Le vaccin conjugué anti méningococcique C peut être utilisé dès l’âge de 2 mois.
La bactérie qui transmet la méningite à méningocoque C pourrait-elle devenir virulente comme la bactérie Escherichia coli ?
La bactérie qui transmet la méningite à méningocoque C pourrait-elle devenir virulente comme la bactérie Escherichia coli ?
Les souches du méningocoque C sont virulentes et peuvent être responsables des cas groupés comme c’était le cas à plusieurs reprises dans les 10 dernière années et des campagnes de vaccination ont été organisées (Le Département du Puy-de-Dome en 2001, les Départements du Sud Ouest en 2002, et le Département de la Haute-Vienne en 2007). L’augmentation de ces alertes et l’apparition d’une nouvelle souche C virulente ont été parmi les raisons de la recommandation en 2009 par l’Haut Conseil de Santé Publique en France de la vaccination anti méningococcique C pour tous les sujets âgés de 1 à 24 ans révolus.