Définition de l'urétéropyélographie rétrograde
- L'urétéropyélographie rétrograde est un examen radiographique des voies d'évacuation de l'urine depuis la vessie jusqu'aux reins. Elle est pratiquée, quand l'urographie intraveineuse n'a pas permis de les visualiser correctement ou qu'elle est impossible à réaliser.
- On passe cette fois par les voies naturelles (l'urètre et la vessie) où l'on introduit d'abord un tube fin mais rigide, le cystoscope, qui permet de repérer les orifices des uretères (canaux amenant l'urine du rein à la vessie). Le radiologue insère ensuite un fin tuyau souple qui permet d'injecter le liquide opaque, qui va opacifier les voies urinaires jusqu'aux reins.
Comment cela se passe
Chez l'homme :
- L'urètre est long, et pas très linéaire...cela demande une anesthésie générale , et une hospitalisation de 24 heures, avec consultation d'anesthésie la veille, lors de l'admission.
- Juste avant l'examen, l'anesthésie est pratiquée.
- Puis le radiologue pratique une cystoscopie . Après repérage de l'orifice d'un uretère, il insère un fin cathéter et injecte le produit de contraste , qui va opacifier l'uretère, puis le bassinet et les calices (leur nom indique leur forme) qui réceptionnent au niveau du rein l'urine formée (le terme pyélo indique le bassinet).
- Des clichés sont pris au long de la progression du contraste.
- La même chose est faite pour le deuxième uretère.
- L'ensemble dure environ une demi-heure. Si une intervention chirurgicale était envisagée selon le résultat, elle peut être faite avec la même anesthésie.
- Vous avez ensuite un traitement antibiotique préventif pendant plusieurs jours.
Chez la femme
- L'introduction du cystoscope est moins sensible, l'urètre est court et droit, et cela peut être fait en ambulatoire.
- L'introduction du cystoscope est quand même délicate et demande beaucoup de douceur.
- L'injection du produit de contraste n'entraîne pas de sensation particulière, elle est progressive.
Les inconvénients
- Ceux de l'obligation d'une anesthésie générale chez l'homme, parfois seulement pour l'examen.
- Le risque essentiel est l'infection urinaire. Ceci implique que cet examen doit être pratiqué dans des conditions rigoureuses d'asepsie et un traitement antobiotique doit être sytématiquement présent.
- Par contre, il n'y a pas de problèmes d'allergie.
Les indications
- Le plus souvent pour rechercher, et traiter dans le même temps, un calcul urinaire coincé dans l'uretère on le soupçonne quand il y a des signes de colique néphrétique et une dilatation au niveau du rein sur l'échographie rénale .
- Parfois pour préciser une suspicion de tumeur dans les voies urinaires ou rechercher la cause d'hématuries.
- Elle peut parfois être avantageusement remplacée par le scanner abdominal mais pas toujours.
Termes associés : radiographie - uretère - cavité rénale - rayons X - sonde -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.