Point de départ
- Pour l'intradermo-réaction, on injecte dans l'épaisseur de la peau, avec une aiguille très fine, la substance envers laquelle on veut tester les réactions de l'organisme.
- Cet examen teste les réactions directes des cellules, sans l'intermédiaire des anticorps.
Comment cela se fait
- Le médecin utilise une petite aiguille très fine et courte, de 0,4 millimètres de diamètre total, qu'il insère en biais, en restant dans l'épaisseur de la peau.
- Il pousse doucement une petite quantité, 0,1 millilitre, de l'extrait purifié d'antigène .
- Si votre organisme est immunisé contre cet antigène, la réaction va se faire de manière retardée, avec un gonflement et une rougeur, dans un délai de 2 à 3 jours.
- La lecture du test, c'est la mesure de la taille de cette réaction. Elle se fait entre 2 et 4 jours après l'injection.
Les principales indications de l’IDR
Elle évalue les réactions au bacille de Koch :
- C'est le test de référence, qui aide le médecin à la décision.
- En l'absence de vaccination préalable par le bacille de Calmette et Guérin , l'apparition d'une réaction signe le contact avec le bacille : c'est une primo-infection tuberculeuse .
- Dans ce cas, le médecin cherche une infection apparente avec la radiographie du poumon . Si l'infection est visible et qu'il existe une toux, il recherche en plus la présence de BK dans les crachats, ou par un tubage gastrique . En fonction de tous ces résultats, le traitement durera 3 mois le plus souvent, mais parfois 6 ou 12.
- Chez les personnes vaccinées, quelle que soit la réaction antérieure au test : c'est la modification nette de son intensité qui va orienter vers un nouveau contact tuberculeux, ou la réactivation d'un foyer initial qui échappe au contrôle. La réaction va dépasser 1,5 centimètre de diamètre, ou former une bulle, voire se creuser. C'est pourquoi, même vacciné, il faudra prendre un traitement anti-tuberculeux.
Les autres intradermoréactions
Dans certaines maladies infectieuses dont l'agent parasite les cellules : c'est le cas de la brucellose, ou de la sarcoïdose par exemple.
- L'antigène employé est la mellitine.
- Le test aide le médecin à orienter son diagnostic quand la période aiguë passe inaperçue, et que vous vous retrouvez longtemps après dans un état patraque et fébrile sans explication.
La candidose :
- Tout le monde est sensible au candida albicans , puisqu'il est présent dans l'intestin.
- Le test à la candidine fait partie d'un multitest dérivé de l'intradermoréaction : plusieurs antigènes imprègnent des picots sur un support, que l'on appuie sur la peau pour les faire pénétrer. Ce multitest permet d'évaluer le niveau des défenses immunitaires cellulaires, donc en-dehors de la fabrication des anticorps chez les personnes fragilisées.
On peut l'employer aussi dans certaines maladies de type auto-immunitaires :
- C'est le cas de la sarcoïdose , qui provoque le même genre de réaction que la tuberculose, avec une prolifération de cellules géantes.
- Le produit injecté est fait d'un antigène tiré de ganglions lymphatiques .
- Quand les lésions sont difficiles d'accès, l'IDR permet parfois le diagnostic : c'est le test de Kveim.
Termes associés : tuberculine - bacille de Koch - tuberculose - anticorps -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.