Les suspects
Le coeur
C’est le plus évident : plus la force de contraction du coeur est forte, plus la pression va augmenter dans les artères. Toutefois, le coeur ayant son travail de pompe a effectuer, il ne possède pas de système de mesure de la pression, ce qui fait que si la pression artérielle s’élève trop, il ne fera rien pour diminuer son activité.
Les artères
Plus le diamètre d’une artère est étroit, moins de sang y circule, mais plus la pression y est forte. Les artères jouent ici un rôle très important puisque la plupart des artères qui parviennent aux organes sont pourvues d’une paroi musculaire. Lorsque les muscles de la paroi des artères se contractent, le diamètre de l’artère diminue et donc la pression augmente. Tout simple ! Comment se contractent les artères ? Sous l’influence de stimulations nerveuses pour certaines et surtout sous l’influence de certaines hormones, dont celles produites par la glande surrénale.
À l’inverse, lorsque les artères se relâchent la pression diminue.
La glande surrénale
Elle produit l’adrénaline encore appelée hormone du stress . Dès que la surrénale est alertée, elle libère de l’adrénaline qui fait se contracter les artères : la pression augmente. Qui alerte la surrénale ? Le système sympathique. L’enquête continue !
Le système sympathique
C’est un système nerveux autonome, totalement indépendant De la conscience, et constitué par des sortes de centres nerveux délocalisés et répartis le long de la colonne vertébrale. Dès qu’un stress est perçu comme tel par le cerveau, celui-ci alerte le système sympathique qui met en jeu la surrénale : la pression augmente. Le commanditaire serait donc le cerveau, donc notre cortex, la partie consciente de notre cerveau ? Non, puisque nous n’avons pas (sauf les personnes entraînées comme les yogis) le pouvoir de moduler consciemment notre tension artérielle. Bien que le cerveau par intégration consciente (et inconsciente) du stress puisse être mis en cause, le suspect est donc ailleurs. Alors le rein ?
Le rein
Le rein a un mobile et de taille : c’est lui qui doit éliminer les déchets de l’organisme. Il le fait en les diluant dans de l’eau salée : les urines. Or la pression artérielle est due également à la quantité de liquide qu’il y a dans les vaisseaux, donc de sang. Les variations du volume du sang ne portent pas sur les cellules qu’il transporte (globule rouges, globules blancs , etc.), mais sur la quantité d’eau qu’il contient. Même si ces variations sont faibles, elles ont un retentissement important sur la pression. Le système qui régule cela est le dénommé système rénine-angiotensine-aldostérone . Ce système est composé de deux systèmes hormonaux complémentaires : le système rénine angiotensine et l’aldostérone . En deux mots l’action de ces deux systèmes consiste à diminuer la quantité d’urines émises en diminuant le flux de sang qui lui parvient (grâce à la rénine angiotensine) et en diminuant les fuites d’urines (grâce à l’aldostérone, une hormone fabriquée par la surrénale, encore elle !). C’est une piste qu’il faudra examiner de plus près.
En définitive, qui est le coupable de l’augmentation de la tension ?
Personne et tout le monde à la fois. La responsabilité est partagée : le cerveau en intégrant les stress, les artères en se contractant (ou en vieillissant), la surrénale et le système sympathique, le rein. Responsable...mais pas coupable.
C’est la raison pour laquelle la maladie hypertensive est une maladie multifactorielle .