Les grandes lignes
- Il est d'abord nécessaire de vérifier grâce à des bandelettes trempées dans les urines, la présence ou l'absence de glucose. La présence de glucose montre que les doses sont insuffisantes. L'absence de glucose montre que la glycémie n'a pas dépassé un certain seuil. Toutefois cela ne veut pas dire que le traitement est suffisant d'où la nécessité de mesurer la glycémie.
- La deuxième chose est donc de vérifier la glycémie , grâce à un glucomètre . Cet appareil donne un chiffre de glycémie très fiable. Le choix de la dose à injecter, du nombre d'injection et du type d'insuline (lente, mixte ou rapide) a été faite auparavant par la personne et son médecin. Tout est consigné dans un petit carnet.
- Un dosage régulier de l'hémoglobine glyquée permet de vérifier sui au cours des 2 mois précédents le traitement semble adapté ou nécessite d'être revu. Chez le diabétique insulino-dépendant le taux doit être compris entre 7% et 7,5%. Toutefois, chez la personne qui a une tendance à faire des comas hypoglycémiques , une certaine tolérance au delà peut être admise en accord avec le médecin. (Recommandations ANAES et ALFEDIAM 2004).
XSurveillance du diabète insulino-dépendant en vidéo
Diabète insulino-dépendant (type 1): définition (1/3) Le professeur Bauduceau, endocrinologue, ancien chef de service à l'hôpital Bégin de St Mandé, professeur au Val-de-Grâce, explique ce qu'est le diabète de insulino-dépendant ou diabète de type 1. Il en décrit le mécanisme et les symptômes: augmentation de la soif, envie d'uriner, perte de poids. (source httpss://www.carenity.com ) | 4 vidéos |
L'adaptation des doses
En général
- Les doses sont fixées de manière précise le matin et le soir. Certaines personnes sont obligées de se faire les injections 3 fois par jour.
- La stabilité du traitement tient en général à des doses fixes avec une activité régulière et une alimentation précise. Toutefois la pression psychologique de ce genre de traitement est telle qu'il peut arriver que la personne craque et ait envie de tout envoyer balader ou de rompre la régularité de son existence. C'est pourquoi il faut savoir compenser les écarts.
- Généralement, l'expérience du diabétique lui permet avec le temps de bien adapter les doses à son activité, à son alimentation et à la survenue d'infections ou de maladies. Il est recommandé, pour toute modification ou problème extérieur de le marquer dans le carnet à côté des doses. Cela permettra rétrospectivement d'adopter la même stratégie en cas de situation similaire.
Augmentation des doses
Les doses devront être augmentées (modification prévue avec le médecin auparavant) dans les rares cas suivants :
- Repas très riche en sucres rapides ou très copieux.
- Glycosurie importante.
- Glycémie à jeun élevée.
Diminution des doses
Les doses devront être diminuées (modification prévue également avec le médecin auparavant) dans les cas suivants :
- Effort physique important et inhabituel.
- Saut d'un repas ou repas beaucoup plus léger que d'habitude.
- Maladie ayant entraîné de la fièvre.
Injection
Elle est faite après désinfection locale, injection en sous-cutanée, soit avec une seringue à insuline dont l'aiguille est très fine, soit avec un stylo injecteur. Il est nécessaire de varier le point d'injection pour éviter la formation de petites boules de graisses et de troubles locaux au niveau de la peau.
La contrainte biquotidienne est parfois difficile à gérer sur le plan psychologique, c'est pourquoi un soutien psychologique et un bon dialogue avec le médecin sont indispensables.
Ce qui doit vous alerter
Il faut donc être très vigilant à certains signes
- Fatigue soudaine.
- Sensation de faim.
- Sueurs froides.
- Vertiges.
- Vision floue ou double.
- Bourdonnements d'oreille.
D'autres signes sont plus délicats à déceler et l'entourage seul en a parfois seulement conscience :
- Agitation.
- Ralentissement de la pensée, incohérence.
- Mutisme, réponse bougonne et non adaptée aux questions, mauvaise humeur inhabituelle.
- Mouvements brusques ou rétractions quand on touche la personne.
Conduite à tenir
- De toute façon, devant l'un ou l'autre de ces signes donner 5 ou 6 morceaux de sucre dans un verre d'eau ou 3 cuillerées de confiture ou de miel. Si la personne est peu consciente ou pas en état de coopérer, ne lui donnez rien et appelez en urgence le médecin ou le service médical de garde.
- Si la personne est inconsciente, appelez le Samu.
- En les attendant, vous pouvez si votre médecin vous l'a prescrit lui faire une injection intramusculaire d'une ampoule de glucagon qui a été normalement conservée dans le bas du réfrigérateur. Tout dépôt anormal ou gélatineux après dilution par le solvant doit faire rejeter le produit.
- Si la personne se réveille entre-temps et redevient consciente, faites-lui prendre une assiette de pâtes ou de riz.