Définition
Toute plaie qui saigne par jets ou pulsations (et non en nappe), doit être à priori considérée comme touchant une artère.
Points importants
Le sang dans une artère circule à une pression d’environ 18 cm de mercure (le quart de la pression atmosphérique !). C’est donc un tuyau sous pression, à la différence des veines dans lesquelles le sang circule à une pression très faible.
De plus, la pression est variable à chaque pulsation du coeur, ce qui lui donne cet aspect saccadé et pulsatile.
Enfin, ce sang est chargé d’apporter de l’oxygène aux tissus et aux organes. Le saignement (ou l’interruption du saignement par la compression) entraîne donc une moins bonne vascularisation en aval.
C’est donc une urgence.
Raisonnement du médecin
La suture se passe toujours en milieu hospitalier. Elle consiste à recoudre le vaisseau lésé avec des fils très fins. Cela se fait au bloc opératoire.
Normalement, tout se passe sans séquelles, sauf cas très rares où la circulation ayant été interrompue trop longtemps, les tissus que l’artère irrigue ont souffert du manque d’oxygène.
Votre attitude
- D’abord comprimer la plaie avec un linge propre. Toutefois, ne perdez pas votre temps à trouver une compresse stérile, ce qui compte avant tout c’est d’arrêter l’hémorragie.
- Pliez le linge en quatre et appuyez fermement avec votre pouce ou la paume de votre main sur la plaie.
- Faites alerter les secours : le Samu (le 15) ou les pompiers (le 18).
- Attendez, c’est tout.
- Dans certains cas rares (le saignement ne s’arrête pas malgré la compression, ou la plaie n’est pas accessible), il faut faire des points de compression. Cela demande d’être entraîné et mieux vaut bien comprimer avec un linge que mal faire les points de compression.
- Le garrot ne doit être appliqué que dans des cas exceptionnels. On devra toujours noter sur un papier l’heure exacte où le garrot a été posé, car la levez du garrot impose des précautions importantes.