Point de départ
L'état de manque est un terme employé pour décrire un ensemble de signes qui témoignent du manque que ressent un toxicomane lorsqu'il est en sevrage d'héroïne. Cet état est très marqué chez les héroïnomanes mais il existe pour la plupart des drogues comme le tabac ou l'alcool.
Les signes spécifiques à chaque drogue
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Pour le
tabac , c'est une nervosité importante et une compulsion à manger.
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Pour l'
héroïne ou la
cocaïne , les signes sont surtout physiques avec des douleurs violentes et psychiques (angoisse, insomnie).
L'attitude à tenir
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Pour le toxicomane, l'attitude, c'est justement...tenir, c'est à dire résister à la tentation de reprendre de la drogue qui soulagera immédiatement tous les signes de sevrage.
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Pour l'entourage, la tâche n'est pas aisée : soutenir sans culpabiliser, être présent sans être étouffant, aider sans conseiller outre mesure. C'est là que l'appel au médecin est essentielle et permet de résoudre la plupart du temps ce passage difficile.
Pour le personnel médical, c'est accompagner un sevrage en douceur tout en limitant ses effets. Mais c'est aussi et surtout tout mettre en œuvre pour prévenir une rechute.
Attitude du médecin
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Le rôle de médecin sera de prendre la mesure de l'intoxication qui est souvent minorée par la personne, de ne pas se laisser manipuler par elle, et d'apporter son aide par une double approche , pharmacologique et psychologique.
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Certaines
dépendances comme l'alcool nécessitent des traitements particuliers ( apport de
vitamines pour éviter les carences... )
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A cela est associé un soutien psychologique, soit par le médecin lui-même, soit par un psychiatre ou un psychothérapeute.
De plus, le médecin devra faire le point sur l'ensemble de l'état de santé du patient, qui souvent s'est négligé pendant sa période de toxicomanie et a possiblement été en contact avec des maladies ( hépatites, HIV...)
Les suites
Elles dépendent de l'implication des divers acteurs : le toxicomane bien sûr, mais aussi le médecin, les soignants et l'entourage.
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Soit la personne ne résiste pas à cet état de manque, et elle risque de craquer en reprenant de la drogue.
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Soit elle parvient à surmonter cette phase difficile qui dure généralement quelques jours.
A partir de là, le problème se posera au delà du sevrage , de la prise en charge de cette toxicomanie .