Définition
Un coup de soleil est une inflammation de la peau, consécutive à une brûlure, à la suite d'une exposition prolongée ou trop intense au soleil.
Ce qui se passe
Le coup de soleil est une brûlure du 1e degré qui évolue en deux phases :
- Dans les premières 24 heures la peau devient rouge, cuisante avec l'apparition des premières cloques sur l'ensemble de la partie exposée. Elle réagit à la vitro pression c'est à dire qu'au cours de la pression du doigt, elle devient blanche pour reprendre sa couleur rouge lorsque la pression est relâchée.
- Au cours de cette phase si l'exposition a été particulièrement intense, les choses peuvent prendre une tournure plus sérieuse avec localement un véritable décollement bulleux et sur le plan général un état fébrile avec frisson et malaise général. C'est le coup de chaleur.
- Dans un second temps la peau desquame (se décolle) en lambeaux laissant paraître une sous peau brillante, à vif, qui témoigne de l'intensité de la brûlure : brûlure au 1er degré sur une exposition de moyenne importance ; brûlure au second degré au cours d'une exposition violente ou sur une peau très vulnérable et sensible comme on la rencontre chez les personnes au teint pâle qu'elles soient blondes ou rousses.
XCoup de soleil en vidéo
Soleil : bienfaits et méfaits Christine Cuisiniez, pharmacienne et experte en dermo-cosmétique naturelle détaille pour nous les méfaits (coups de soleil, tâches brunes, vieillissement de lapeu, acné rebond, sécheresse de la peau, cancers) et bienfaits du soleil (vitamine D, sensation de bien être). | 8 vidéos |
Les autres circonstances
- Le coup de soleil peut survenir dans le cadre d'un vrai coup de chaleur avec malaise et début de déshydratation.
Le médecin sur place fera hospitaliser la personne pour traitement spécifique.
Le traitement
- Dans le cas le plus simple, où l'on a une brûlure du premier degré isolée, une crème hydratante après-soleil (type Biafine*) est suffisante. En cas de maux de tête, on associe par voie orale la prise d'ibuprofène, en l'absence d'allergie ou de paracétamol.
- Si la brûlure est plus intense, mais avant que les cloques n'apparaissent, on peut appliquer en plus de la pommade hydratante une crème à base de cortisone pour diminuer les phénomènes inflammatoires dont le baromètre de l'intensité est la sensation de cuisson. Cette décision ne doit pas être prise sans avis médical car attention la cortisone peut avoir des effets inverses (creuser une plaie ou faire le lit de l'infection).
- Devant un décollement spectaculaire avec présence de bulles et une peau très chaude, à vif et brillante, il faut toujours prévenir une surinfection et appliquer localement un antiseptique local . Il n'est pas rare qu'à se stade il faille aider la peau à se régénérer en appliquant des feuilles de tulle gras* ou des pansement à base d'acide hyaluronique. Dans ce dernier cas, une consultation médicale est indispensable.
La prévention
Ce sont évidemment les crèmes solaires et les précautions pour l'exposition. Les crèmes solaires doivent être à haut indice de protection: minimum indice 50 (un indice 30 ne suffit pas, contrairement à ce que beaucoup pensent).
Le fait de mettre de la crème solaire écran total ne dit pas qu'on ne va pas bronzer. Bien au contraire, le bronzage sera progressif et on évitera rougeurs et peau qui pèle. De plus il tiendra beaucoup plus longtemps car il permet à la peau de réagir en fabriquant des mélanocytes, les cellules qui fabriquent la mélanine responsable du bronzage. Toutefois l'utilisation de ces crèmes n'autorise pas pour autant à rester plus longtemps au soleil.
Attention
L'utilisation des crèmes solaires est indispensable pour se protéger du soleil. Mais celles-ci ont un effet pervers si elles sont mal utilisées. En effet, ce n'est pas parce qu'on met une crème solaire que l'on est à l'abri : trop de personnes pensent que le simple fait de mettre des crèmes solaires d'indice fort et correctement appliquées les autorise à s'exposer sans limitation. C'est une erreur : le risque de coup de soleil est certes limité, mais on s'est aperçu qu'une forte et longue exposition augmentait de toute façon considérablement le risque de cancer de la peau. On a pu en effet montrer que certaines populations comme les Australiens à peau claire ou les immigrés russes en Israël qui ont la peau claire développaient des cancers de la peau alors même qu'ils utilisaient correctement des crèmes solaires.