Définition
Il faut d'abord rectifier une erreur fréquente : en termes médicaux, une colique n'est pas une diarrhée mais une douleur.
On préfère actuellement le terme de pleurs inexpliqués ou inconsolables du nourrisson afin de ne pas toujours impliquer un problème digestif dans sa genèse .
COMMENT SE PRESENTENT CES COLIQUES ?
Quelques jours après sa naissance, souvent quelques jours après avoir quitté la maternité, votre enfant, qui jusque-là a été parfaitement bien, présente des accès de pleurs sans raison apparente.
Après sa tétée ou son biberon, il s'endort satisfait, mais il se réveille rapidement, commence à pleurnicher puis devient rouge, fronce les sourcils, fléchit les jambes comme s'il poussait pour aller à la selle et hurle un temps plus ou moins long. L'accès peut durer plusieurs minutes, même si l'on prend l'enfant dans ses bras. Il se termine brusquement, l'enfant paraît se rendormir, puis cela recommence et le phénomène se répète plusieurs fois. Souvent, pendant l'accès, l'enfant émet de nombreux rots, de nombreux gaz, cherche à téter, ce qui induit en erreur car vous pensez qu'il a faim. Si vous lui proposez le sein ou le biberon, il n'en prend cependant que très peu, se calme un instant et recommence. Ces « coliques » disparaissent en règle générale vers 3 mois, d'où leur nom.
Elles surviennent volontiers en fin de journée, entre 18 et 22 heures, d'où leur nom de « coliques vespérales ». Elles peuvent être plus ou moins intenses, s'arrêtant quelques jours pour reprendre de plus belle. Elles peuvent aussi survenir à d'autres moments de la journée ou même durer une bonne partie de la nuit.
XColiques des trois premiers mois du bébé en vidéo
Bébé : la colique La colique n'est pas une diarrhée mais une douleur. Environ 25% des bébés souffrent de coliques. Elle se manifeste par des pleurs inconsolables pendant plus de 3 heures par jour et au moins trois par semaine. On n'a pas établi de rapport entre la colique et la qualité digestive du bébé. Supportez, restez calme et surtout ne secouez pas le bébé. | 1 vidéos |
à QUOI SONT-ELLES DUES ?
Leur mécanisme est mal connu ; différentes hypothèses ont été formulées, aucune n'est convaincante.
Ce qu'elles ne sont certainement pas
Sachez qu'il ne s'agit pas :
- d'une maladie ou malformation digestive ;
- d'une allergie au lait (c'est exceptionnel) ou d'une mauvaise digestion du lait ou d'une intolerance au lactose du lait. Elles surviennent pratiquement avec tous les types de lait artificiel et avec le lait de mère. Les changements incessants de lait n'apportent pas d'amélioration, si ce n'est qu'occasionnelle et brève ;
- de mauvais soins ou d'une incompétence de votre part ;
- de troubles neurologiques.
Ce qu'on prétend qu'elles sont parfois
On dit aussi que les mères de ces enfants sont volontiers anxieuses : mais qui ne le serait pas à entendre hurler son bébé sans savoir que faire pour le calmer ?
On a évoqué la possibilité que ces pleurs soient le moyen pour le bébé de se « défouler », d'exprimer la nervosité accumulée les heures précédentes (parce qu'on a perturbé son sommeil, qu'on l'a réveillé rapidement, que le calme ne régnait pas dans le foyer : trop de visites, trop d'agitation, trop de bruit, etc.), mais ces coliques surviennent aussi chez les bébés vivant dans un calme complet.
on évoque aussi que ces pleurs ne soient que l'exagération des pleurs normaux d'un bébé qui cherche à capter l'attention de sa mère .
Ce qu'elles sont sûrement
Quoi qu'il en soit il y a à l'evidence un blocage de gaz et d'air dans les anses intestinales. Peut-être ces bébés ingurgitent-ils trop d'air ou ne l'éliminent-ils pas très bien. Peut-être s'agit-il tout simplement d'une immaturité du tube digestif, transitoire puisque ces coliques disparaissent toujours après 3 mois.
Ce qui doit vous rassurer... en dépit de l'absence de traitement.
Votre enfant va cependant parfaitement bien, il boit bien, il pousse bien, il n'est pas malade. Mais aucun traitement n'est réellement efficace. Votre médecin essaiera plusieurs solutions, sans résultat satisfaisant. Sinon cela se saurait et ces coliques n'existeraient plus. Ne lui en veuillez pas s'il n'arrive pas à les faire disparaître. C'est aussi pénible pour lui d'échouer.
QUE FAIRE ?
Essayez de les supporter et de les faire supporter par le voisinage. Ne pas lui proposer tout le temps de manger pendant les heures des pleurs. Cela n'a qu'un effet transitoire et risque surtout de décaler tous les horaires : ce ne sont pas des pleurs de faim. En fait, l'enfant n'a pas envie de manger mais de sucer quelque chose : cela le calme, d'où l'intérêt de la tétine dans certains cas. Ce n'est qu'une solution de dépannage (les Américains appellent la tétine « le pacificateur »). Mieux vaut que votre enfant trouve son doigt ou tète un linge.
Mettez l'enfant sur le ventre, massez-lui le ventre, bercez-le dans les bras une main sur le ventre. Ces petits moyens sont en fait peu efficaces.
Essayez de faire déglutir le moins d'air possible lors des tétées au sein ou au biberon. Attendez bien les rots.
Certaines préparations à base de fenouil ou d'anis peuvent atténuer ces coliques.
En réalité, après avis de votre médecin, soyez convaincu que votre enfant est normal, soyez patient et tolérant. Votre bébé n'est pas malade. Tout s'arrange après 3 mois. Ce n'est alors qu'un mauvais souvenir.
Les coliques des trois premiers mois
Vous devez apprendre à les reconnaître.
Les moyens pour les faire disparaître sont souvent inopérants.
Mais soyez patient… car elles disparaissent toujours.