Définition de l'hystérosalpingographie
Une hystérosalpingographie est un examen d'imagerie aux rayons X de l'utérus et de ses annexes avec opacification interne par un produit injecté par le vagin.
Comment cela se passe
- L'examen étant bien sûr contre-indiqué pendant la grossesse, on le fait d'office après les règles pour être sûr de l'absence de conception, et il faut traiter efficacement toute infection génitale avant.
- Vous vous installez sur la table de radiologie après avoir vidé votre vessie, en position gynécologique (les jambes repliées et écartées).
- Le radiologue commence par un examen vaginal avec un doigtier, histoire de vérifier que rien ne va gêner ou empêcher l'examen (infection locale par exemple), puis il pose un spéculum , et il désinfecte le vagin et l'orifice du col avec des tampons de coton tenus sur une pince.
- Il doit ensuite injecter le produit de contraste en l'empêchant de refluer vers le vagin : soit en fermant le col avec une pince spéciale et l'injection se fait avec une canule conique, soit avec un appareil adapté appelé tulipe, qui à la fois, injecte le produit et aspire le col pour le fermer. Il est moins désagréable que la pince mais pas toujours utilisable.
- L'injection est faite en se réglant sur vos sensations : trop lente, l'examen s'éterniserait, mais si vous ressentez une douleur, le débit est ralenti. Puis le spéculum est retiré pour la prise des radiographies .
- Les clichés sont pris au fil de la progression du produit de contraste : de face, pour voir le col et la cavité utérine, la partie proche des trompes, puis l'ensemble des trompes, avec le produit qui a diffusé dans l'abdomen. Un profil montre l'orientation de l'utérus et localise mieux les anomalies vues ; un autre est pris une fois les instruments fermant le col retirés, pour montrer l'endocol (partie interne du col) ; et un dernier, 15 minutes après l'évacuation du produit de contraste, montre au mieux la perméabilité des trompes.
- Vous pouvez partir aussitôt l'examen terminé.
Les indications
- On la propose dans les troubles des règles, les saignements anormaux, le bilan de stérilité.
- Elle montre des anomalies dans l'utérus : polypes, fibromes, anomalies de la muqueuse (maintenant concurrencée par l'échographie par voie sus-pubienne et endo-vaginale).
- Elle reste plutôt irremplaçable pour vérifier l'état anatomique et fonctionnel des trompes, dans les bilans de stérilité.
Les effets secondaires
Pendant l'examen :
- Il est ressenti comme plus ou moins douloureux selon les femmes, mais vous prenez depuis la veille de l'examen un traitement contre la douleur et les spasmes.
- Certaines femmes peuvent faire un malaise (mais en général, elles se connaissent et préviennent le médecin).
- Il peut y avoir de petits saignements avec l'usage de la pince, qui sont bénins.
- En cas d'allergie à l'iode, cela peut donner une rougeur locale ou de l'urticaire sur le corps.
Après l'examen :
- Ceux qui sont fréquents et pas inquiétants : douleurs et poussée de température dans les premières heures. C'est une réaction fugace au produit de contraste.
- Par contre, si les mêmes symptômes surviennent au-delà de 8 heures, et jusqu'à 48 heures, à fortiori s'il y a des irradiations jusque vers les épaules, il faut re-consulter : c'est une inflammation régionale, il faut traiter avant que cela n'évolue en pelvipéritonite . D'ailleurs, pour prévenir cela, si le radiologue constate une anomalie suspecte d'être d'origine infectieuse sur les trompes , il vous prescrit d'office un traitement antibiotique.
Termes associés : hystérographie -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.