Définition
Le traitement au quotidien impose peu de contraintes, mais c'est surtout l'état d'esprit de vigilance qui rappelle perpétuellement la chronicité de la maladie et qui peut user la résistance psychologique de la personne.
Soigner le Sida, cela veut dire quoi
- C'est d'abord lutter contre le virus : c'est le rôle des médicaments du Sida , qui sont des anti-rétroviraux.
- Votre médecin vous prescrira aussi des médicaments pour contrôler les complications : les infections opportunistes , dont certaines peuvent être prévenues d'office.
- Il faut aussi améliorer son état général, retrouver une place active dans la société, maintenant que l'on est capable d'en faire une maladie chronique. Ici, c'est le rôle de tout le monde, pour qu'il n'y ait pas d'exclusion injustifiée.
- Le soutien psychologique est très important. L'avenir d'une personne infectée par le VIH se compte en années, ce qui n'était pas le cas à la fin des années 95. La résistance à la maladie, mais aussi au traitement se compte sur le long terme. Il est donc nécessaire de tenir la distance avec le traitement, de faire les contrôles réguliers, et de recommencer à faire des projets. Rien de cela, ni cette nouvelle manière de construire sa vie ne peut se faire durablement sans aide. C'est le rôle des médecins qui vous accompagnent, mais aussi de soignants dans le domaine psychologique. Recueillir de l'aide ne signifie pas qu'on est faible... !
- Les associations ont un rôle très important pour l'information, le suivi, l'échange.
XSIDA : le traitement au quotidien en vidéo
VIH/SIDA : le traitement Le professeur Nathan du Service des Maladies Infectieuses du CHU Saint Pierre à Bruxelles explique ce qu'est la triple thérapie utilisée pour les patients infectés par le VIH. | 1 vidéos |
Le traitement contre le virus
On associe les anti-rétroviraux par 3 ou 4, parfois avec des modulateurs de l'immunité, pour maintenir le plus longtemps possible la charge virale à un niveau bas et limiter l'apparition des résistances.
Le traitement des complications
- Les comorbidités et les infections opportunistes sont les responsables de la mortalité : les traitements anti-infectieux sont donc utilisés à très forte dose.
- L'amélioration de l'état général, avec une prise en charge diététique et des compléments nutritionnels est très importante, pour vous et pour une meilleure efficacité des traitements.
La prévention des infections opportunistes
Elle est importante, car il est indispensable au stade de sida d'enrayer dans l'œuf toute infection de ce type. Il faut donc être attentif aux poussées de fièvre inexpliquées, aux diarrhées qui s'installent, aux troubles neurologiques, et consulter sans attendre pour qu'un traitement anti-infectieux soit mis en place.
La prise en charge globale de la maladie
- En cas d'amaigrissement, il est utile d'être suivi par un nutritionniste de façon à retrouver une meilleure masse musculaire et du tonus. Cela vous aide à retrouver un mode de vie correct et à mieux vous défendre contre les infections opportunistes.
- Divers compléments alimentaires sont très utiles pour cette amélioration.
- Au stade de Sida, les vaccins tués sont seuls utilisables, avec une efficacité plus ou moins correcte, la fabrication d'anticorps étant assez longtemps peu affectée.
- Il est important, tant que l'état général le permet, de rester dans la vie active, professionnelle et éventuellement sportive. Ce sont les excès qui sont à éviter, ainsi que les risques traumatiques, dangereux pour soi à cause des surinfections faciles, et parfois pour les autres s'il sont en contact avec le sang.
- Il est parfois encore difficile d'être admis par les assurances comme les autres malades chroniques ...n'hésitez pas à vous faire aider par un professionnel pour défendre vos droits à une assurance correcte sans être pressuré par des sur-cotisations abusives. Prenez conseils auprès des associations.
Reference
Prise en charge médicale des Personnes vivant avec le VIH recommandations du groupe d'experts. Rapport 2013
sous la direction du Pr Philippe Morlat et sous l'égide du cns et de l'anrshttp://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Morlat_2013_Mise_en_ligne.pdf