Point de départ
La volonté d'imitation de l'enfant est une phase nécessaire de son évolution.
Imiter c'est d'abord reconnaître la valeur d'une attitude ou d'une personne ; on n'imite que ce que l'on respecte ou que ce que l'on envie.
C'est également un rail utile sur lequel on peut se déplacer pour emprunter un chemin déjà tracé. C'est donc un raccourci qui permet de bénéficier ainsi d'une expérience acquise par la personne imitée.
La problématique
- Toutefois, l'imitation peut dans certains cas être nuisible, soit parce que le modèle choisi n'est justement pas à imiter (conduite délinquante ou dangereuse par exemple), soit parce qu'il enferme l'enfant dans des attitudes stéréotypées qui ne sont pas forcément sa nature. Il y a ainsi diminution de la responsabilisation (je ne suis pas responsable de ce que je fais puisque je ne fais qu'imiter le comportement de quelqu'un d'autre). Il y a aussi le risque de limiter l'autonomisation de l'enfant, en le mettant dans des rails dont il aura bien du mal à sortir.
- La problématique éventuelle posée par une imitation excessive et la résolution qui peut exister passe d'abord par l'éviction de tout jugement de valeur (c'est l'attitude à ne pas imiter qu'il faut stigmatiser et non la personne qui l'effectue), et ensuite par l'interrogation sur les moteurs d cette imitation. Bien souvent l'enfant imite pour montrer par là son attachement et son affection, alors que la nature de cette imitation et sa manifestation ne sont pas forcément de son goût.