Résumé
Manifestation clinique anormale liée à la migration d’une bulle d’air ou de gaz dans la circulation sanguine.
Il s’agit d’une urgence thérapeutique dont le diagnostic n’est pas aisé.
Le diagnostic est difficile à établir, du fait d'une grande diversité clinique. La gravité de l'embolie gazeuse va dépendre de la taille de la bulle et de sa localisation.
Une prise en charge par oxygénothérapie hyperbare est une urgence thérapeutique et conditionne le pronostic et les séquelles à court et long terme.
Point de départ
Manifestions pathologiques liées à la migration d’une bulle d’air ou de gaz dans la circulation sanguine. L’origine peut être accidentelle ou iatrogène.
Maladie peu fréquente et très probablement sous estimée du fait de la difficulté diagnostique.
En fonction de la taille de la bulle, les conséquences peuvent être plus ou moins dramatiques :
- 2ml d’air dans la circulation cérébrale peut être fatale
- O,5ml à 1ml d’air au niveau de la circulation coronaire peut provoquer un arrêt cardiaque
Clinique
On distingue 2 types d’embolie gazeuse en fonction de la localisation de la bulle dans la circulation sanguine :
- Embolies veineuses qui se manifestent par un tableau d’œdème aigu du poumon ou d’embolie pulmonaire.
- Embolies artérielles qui se manifestent par un tableau d’ischémie aigüe.
Le diagnostic clinique est difficile à établir du fait de la multiplicité des tableaux cliniques possibles ; en effet, une embolie gazeuse au niveau cérébrale se manifestera comme une accident ischémique vasculaire cérébral, une embolie gazeuse d’une artère périphérique se traduira par une
ischémie de membre, un bulle au niveau de l’artère pulmonaire sera à l’origine d’une embolie pulmonaire…Cependant le traitement d’une embolie gazeuse est spécifique et ne relève pas des thérapeutiques classiques.
La gravité d’une embolie gazeuse va dépendre :
- du type de gaz
- du volume de gaz
- de la vitesse d’injection du gaz.
Situations à risque d’embolie gazeuse
1) Embolies gazeuses iatrogènes (bulles d’air)
Potentiellement, toutes les chirurgies voire même un simple cathétérisme, qu’il soit veineux ou artériel, peuvent être à l’origine d’embolies gazeuses.
Cependant ces embolies peuvent parfois passer inaperçues, les
bulles étant de toute petite taille.
Ce risque est augmenté lorsqu’il s’agit d’une intervention au niveau cardiaque ou vasculaire.
2) Embolies gazeuses dues à un accident de plongée (bulles d’azote ou d’hélium) :
Lors d’une plongée en bouteille, il peut se produire un accident de décompression avec formation de bulles, en cas de remontée trop rapide à la surface avec un non respect des paliers.
Examens complémentaires
Les examens potentiellement utiles sont nombreux et dépendent de la localisation de la bulle. Cependant le diagnostic reste essentiellement clinique établi sur l’association d’une situation à risque et d’un série de signes compatibles.
Traitement
La prise en charge d’une embolie gazeuse, où qu’elle soit, est une urgence thérapeutique.
Plus la prise en charge est précoce, plus le risque de séquelles graves ou de décès est abaissé.
L’objectif du traitement est de dissoudre le gaz dans le
sang. Pour cela, on utilise l’oxygénothérapie hyperbare.
Cette thérapeutique permet :
- de réduire le volume de la bulle par hyperpression
- de résorber la bulle par hyperoxygénation