Pathologie
La dermatite atopique est une pathologie inflammatoire associant prédisposition héréditaire et réactions cutanées de type allergique. Les patients atopiques ont une peau à la perméabilité perturbée et un système immunitaire hyper réactif. L'altération de la barrière cutanée favorise la
pénétration d'allergènes, identifiés ou non, qui déclenchent les poussées inflammatoires. La peau est sèche et rugueuse, souvent siège d'un prurit ; les démangeaisons entretiennent les réactions inflammatoires et favorisent une
infection des lésions. L'évolution se fait par poussées, parfois déclenchées par une agression de la peau ou épisode d'inquiétude ou de
stress. Les crises disparaissent les plus souvent dans la petite enfance ou avant la
puberté mais l'aspect de peau sèche et irritable persiste.
L'atopie est une pathologie en constante progression :
• 50 millions d'européens souffrent de dermatite atopique ;
• 20% des enfants sont concernés ;
• 70% des patients ont des antécédents familiaux ;
• C'est le 2ème motif de consultation chez le dermatologue.
Microbiome
Appelée microbiome, la communauté de micro-organismes qui peuple le corps humain est constituée de plus de 100 milliards de bactéries,
virus et champignons, soit dix fois plus de cellules que n'en totalise le corps humain. Les
bactéries sont présentes partout : dans l'air, dans l'eau, dans l'environnement et font partie intégrante de notre organisme. Beaucoup de maladies (diabète, obésité, pathologies gastro intestinales…) semblent influencées par le microbiome.
Les dernières avancées scientifiques ont montré que ces micro-organismes que nous avons toujours cherché à éradiquer, constituent en fait un écosystème qui agit et interagit avec notre corps afin d'en assurer son bon fonctionnement.
Chaque individu dispose d'un patrimoine bactérien qui lui est propre. La diversité de son microbiome est déterminée par son âge, son sexe, les régions anatomiques, mais aussi les facteurs environnementaux tels que le lieu de vie, la profession, la consommation d'antibiotiques, etc. Afin de mieux comprendre l'influence du microbiome sur la santé et son rôle dans les maladies chroniques, le National Institute of Health a mis en place un projet d'envergure mondiale : le Human Microbiome Project.
Peau atopique
Une étude du biosome (organisme biologique et cellulaire) cutané a été poursuivie pendant 3 mois sur 49 sujets, âgés de 3 à 39 ans, incluant des patients ayant une peau à tendance atopique. Plus de 1,5 millions de données ont été ainsi recueillies.
Trois enseignements importants :
- Les sujets atopiques ont un microbiome différent des sujets sains ;
- La composition du microbiome cutané des sujets atopiques est modifiée lors des poussées d'eczéma : les zones lésées présentent une plus faible densité bactérienne que les zones non lésées ;
- Une plus grande diversité bactérienne protégerait des poussées.
On sait donc maintenant qu'il ne suffit pas de restaurer la barrière cutanée pour soulager durablement une peau à tendance atopique : il faut également rééquilibrer son microbiome. Tant qu'il reste déséquilibré, même si la barrière cutanée est restaurée, les manifestations caractéristiques de la peau atopique (sécheresse, irritations, démangeaisons..) persistent ou reviennent rapidement.
Soins
La bactérie Vitreoscilla Filiformis est l'objet de travaux de recherche depuis plus de 25 ans. Elle a récemment démontré son efficacité sur l'atopie : elle est capable de réduire les sécheresses sévères via une amélioration du SCORAD (score de gravité de l'eczéma) et d'apaiser les démangeaisons avec une réduction du prurit. On sait qu'elle agit en restituant le microbiome cutané au niveau des zones lésées.
Son introduction dans une eau thermale est à l'origine d'Aqua Posae Filiformis, nouvel actif breveté, également présent dans un soin relipidant.