Point de départ
La
prévention des cancers par l'alimentation est une réalité, 90 % des cancers sont liés à l'épigénétique, c'est-à-dire non pas à nos
gènes mais à l'expression de nos gènes.
Quantité d'aliments
On sait que la quantité d'aliments est un facteur important, que la restriction calorique, même faible, diminue le risque. La restriction calorique stimule les
enzymes dites de la longévité, les sirtuines, et diminue l'insuline, qui est une
hormone de croissance.
Le jeûne, de courte durée, possède également des effets bénéfiques. En revanche, le
jeûne prolongé est de moins en moins indiqué avec l'âge, car il induit une fonte musculaire difficile à récupérer par la suite. L'exercice physique dans le contexte de restriction calorique en améliore les résultats.
Qualité des aliments
La qualité des aliments aussi est importante. Il est recommandé de réduire la quantité de polluants, qui se comportent majoritairement comme des
hormones femelles, de privilégier le plus possible la consommation de produits frais, non conservés, et ayant gardé leur qualité nutritive (vitamines, nutriments moins oxydés). Il est à noter que les légumes et les poissons de petite taille sont souvent de meilleure qualité et contiennent moins de toxiques.
Type d'aliments
Le type d'aliments est central. On sait que la quantité de viande rouge consommée est directement corrélée à la mortalité et aux maladies cardiovasculaires. Une ou deux fois par semaine suffisent largement dans un régime équilibré. Les
protéines peuvent être apportées par le poisson, les viandes blanches, mais aussi les céréales, tout en gardant à l'esprit que les protéines acidifient notre organisme. Or, on sait que l'excès d'acidité est lié au
diabète et au surpoids. Il faut tamponner cette acidité par un apport suffisant en aliments alcalins (légumes, fruits riches en
potassium par exemple).
Le bon ratio de consommation entre les
acides gras polyinsaturés oméga 6 (dans les huiles végétales, graines, céréales, œufs et certaines viandes…) et oméga 3 (dans l'herbe, graines de lin, colza, poissons gras…) est de 4 pour 1. Le rapport dans nos sociétés est plutôt 15 pour 1 (20 pour 1 aux USA). Ceci vient surtout de l'oméga 6 acide arachidonique, très inflammatoire, dont l'excès va détruire les bons oméga 3 et les rendre dangereux. Il faut donc alors diminuer l'apport d'acide arachidonique avant de prendre des oméga 3. L'acide arachidonique en excès, c'est trop de
sucres rapides, viandes rouges, produits laitiers.
Cuisson
La cuisson haute température (poêle, grill, four, barbecue) non seulement détruit les nutriments (par exemple les acides gras oméga 3) mais elle produit aussi de nombreux carcinogènes (benzopyrènes par exemple). Donc optons pour des cuissons lentes à basse température ou à la vapeur.