Point de départ
Depuis quelques années, on entend beaucoup parler de ces mystérieuses substances, poison en ce qui concerne les radicaux libres, antidote en ce qui concerne les antioxydants que nous devrions consommer pour vieillir moins vite et mieux résister aux cancers et à différentes maladies.
Qu’en est-il vraiment ?
- C'est le Dr Denham Harman, de l'Université du Nebraska, qui, dès 1955, défend l'idée que le vieillissement pouvait être provoqué par l'agression de structures chimiques, produites par la cellule au contact de l'oxygène, lors de la respiration ou de la digestion par exemple.
- En temps normal, nous produisons tous, 3 à 6% de radicaux libres, qui sont des sous produits nocifs du processus de l'utilisation d'oxygène, un peu comme les déchets radioactifs sont les sous produits de l'énergie atomique. Leur durée de vie est très brève, de quelques centièmes à quelques millièmes de secondes, mais une fois produits, ils sont hyperactifs et s'attaquent à tout ce qui est à leur portée, déclenchant des réactions en chaîne.
- Les membranes qui entourent les cellules, très riches en graisses, sont leurs premières cibles. Un peu comme le beurre ranci par oxydation à l'air, elles vont s'altérer et devenir moins fonctionnelles. À l'intérieur de la cellule, les protéines vont être abîmées à leur tour, puis les centrales énergétiques, et enfin le code génétique, ce qui provoque des mutations . On comprend ainsi comment les radicaux libres interviennent dans des processus aussi différents que l'accélération du vieillissement de la cellule et de l'organisme, les maladies cardiaques ou certains cancers.
À dose modérée, les radicaux libres ne sont pas pathologiques et même, ils sont utiles puisque les globules blancs , les utilisent pour anéantir les virus en les propulsant à l'intérieur de leur carapace. Les radicaux libres ne deviennent dangereux qu'en excès, lorsque les piégeurs de radicaux libres c'est à dire les antioxydants ne parviennent plus à les contenir.
Lutter contre les radicaux libres
- Limiter notre exposition aux principaux facteurs de risque de stress oxydatif produisant les radicaux libres: la pollution, l'abus d'alcool, les U.V. ou le tabac. Une bouffée de cigarette par exemple génère le chiffre astronomique de 10 suivi de 15 zéro de radicaux libres.
- Avoir une alimentation contenant des fruits , des légumes et des céréales qui contiennent des antioxydants ou piégeurs de radicaux libres : vitamine E, vitamine C, carotène, tanins, polyphénols retrouvés en abondance dans certains aliments (jus de fruit, pépins de raisin, légumes, thé, huiles de tournesol, d'olive, de germe de blé, etc.).
- Faire de l'exercice physique.
- Ce sont les enseignements de la grande étude SUVIMAX (supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants) menées en France sur 13 000 personnes en 2003.
Les compléments alimentaires
Doit-on consommer des antioxydants sous forme de complément ?
S'il est certain qu'il faut enrichir son alimentation en antioxydants par des choix alimentaires judicieux, l'utilisation de compléments dans l'état actuel des connaissances ne peut pas être conseillé à l'ensemble de la population. A fortes doses, ils peuvent même augmenter le risque de certains cancers comme celui de la
peau chez la femme ou de la
prostate chez l'homme.
A savoir
Il n'y a pas de
bilan sanguin à faire pour savoir si vous présenter des déficits en antioxydant.