Point de départ
Pour beaucoup d'enfants, les nuits sont déchirées de craintes et de réveils agités. Une consultation chez le pédiatre sur cinq est motivée par un sommeil difficile.
L'autre raison d'un éveil nocturne, ce sont les pleurs.
Bébé ne fait pas ses nuits
- Inutile d'espérer une vraie nuit avant 8 semaines. Certains spécialistes estiment qu'avant environ 2 mois et 5 kilos, le bébé n'a pas encore constitué suffisamment de réserves pour résister à la faim. Mieux vaut donc sans hésiter répondre à sa demande, et tant pis, si c'est au milieu de la nuit.
- Si bébé pleure, allez toujours vérifier que tout va bien. Il n'a pas forcément faim, il peut être mouillé ou gêné parce qu'il a trop chaud. Aller le voir ne veut pas dire nécessairement le prendre dans ses bras. On peut s'approcher de lui, en silence ou avec des paroles douces. S'il est propre, au calme et repu, admettez qu'il a tout simplement besoin de pleurer. En revanche, si ses cris sont plaintifs et persistent même dans les bras, prenez-lui sa température, il peut être malade. N'hésitez pas à appeler le médecin.
- Avant quatre mois, le petit ange fait rarement un caprice. Ce n'est que plus tard, qu'il comprend que pleurs = arrivée des parents.
Il a peur du noir
- L'enfant se sent vulnérable face à l'inconnu. En pleine lumière, tout redevient rassurant : jamais on n'entrevoit de sorcières, de loups, de lutins, d'ogres (agresseurs archaïques des petits jusqu'à 3 ou 4 ans) ; jamais non plus, on ne voit de bandits, voleurs ou vieilles dames bizarres (peurs plus élaborées et réalistes des plus grands jusqu'à 8-9 ans).
- Que reflètent en réalité, ces peurs ? Elles viennent masquer d'autres peurs plus inconscientes et lui éviter de les affronter en face. L'enfant redoute de ne pas être à la hauteur ou de ne pas savoir répondre en classe. Il peut être en proie à des questions existentielles angoissantes comme la mort, le vide (associé au noir), l'infini, la crainte de ne plus se réveiller...
- S'il demande de laisser la lumière allumée, installez-lui une veilleuse, ou mieux encore un variateur de lumière permettant de plonger progressivement dans la nuit obscure... Acceptez sans hésiter la porte ouverte. Restant connecté à son monde familier, l'inquiet est rassuré par les bruits qui le bercent. Au contraire, une porte délicatement fermée et des voix chuchotées incitent le dormeur (terrorisé) à tendre désespérément l'oreille en quête d'un signe de vie.
- Lisez-lui des histoires où le héros est terrorisé lui aussi avant de s'endormir, rassuré de se sentir si normal , il adoptera les solutions du héros.