Réveil nocturne
Il est normal de mettre quelques minutes à s'endormir le soir et de se réveiller au cours de la nuit, surtout à la fin de chaque cycle de sommeil, c'est-à-dire toutes les 90 minutes. Si un bon dormeur n'a généralement pas
conscience de ce réveil, car il se rendort tout de suite, les personnes au
sommeil plus fragile restent éveillées assez longtemps pour en éprouver une gêne, s'inquiéter et parfois ne pas parvenir à se rendormir.
Engrenage
Bon dormeur ou pas, chacun a connu ponctuellement, à cause d'une situation préoccupante, un
stress particulier, un décalage horaire, etc., des
réveils nocturnes prolongés difficiles à supporter. Si ces réveils nocturnes se répètent souvent, ils peuvent finir par constituer une véritable
insomnie du fait d'un cercle vicieux qui s'installe : « Je suis réveillé et n'arriverai pas à me rendormir », « Demain je serai trop fatigué pour être performant », « Il faut absolument que je me rendorme », autant de pensées qui font monter le niveau d'anxiété, donc stimulent encore plus l'éveil et par conséquent accroissent la difficulté de s'endormir.
Levez-vous
Pour éviter cet engrenage, essayez tout d'abord d'identifier la durée pendant laquelle, une fois réveillé dans votre lit, vous pensez que le sommeil ne reviendra pas naturellement. On estime ce temps à 20 minutes en moyenne, mais ce n'est pas tant une question de minutes que d'état d'esprit.
Au début du réveil nocturne, on a confiance dans la possibilité de se rendormir facilement. Puis vient un moment où on commence à s'inquiéter : « Je ne vais pas réussir à me rendormir », « Il ne me Reste plus que 2 heures avant de me lever », etc. Puis toutes sortes de problèmes de la vie occupent les pensées. Cette
anxiété et ces pensées augmentent votre niveau d'éveil : c'est le moment de sortir du lit et de la chambre. C'est une décision difficile à prendre car la plupart d'entre nous pensent que sortir du lit les réveillera encore complètement, qu'il vaut mieux rester au chaud pour, au moins, se reposer. Mais c'est inexact : l'anxiété, l'inquiétude de ne pas dormir et de ses conséquences sur la journée du lendemain sont des stimuli qui tiennent beaucoup plus en éveil.
• Il faut donc se lever. Pour que cela ne soit pas trop difficile, préparez de quoi vous couvrir et installez-vous confortablement ailleurs que dans votre chambre.
• Entreprenez une activité calme qui vous est agréable comme une
lecture facile, un jeu qui ne mobilise pas trop vos ressources intellectuelles, l'écoute d'une musique douce, etc. Choisissez un éclairage doux et surtout, n'allumez pas d'écrans dont la lumière vous réveillerait encore plus.
• Lorsque vous ressentez à nouveau les signes du sommeil, c'est le moment de retourner dans votre lit. Lorsque vous aurez réussi à améliorer votre sommeil en utilisant tous les outils suggérés ici, les réveils nocturnes se feront plus rares et, s'ils se produisent, ils ne vous obligerons plus à vous lever car vous vous rendormirez facilement.
Pensées positives, pensées négatives
Vous vous êtes couché et ne parvenez pas à vous endormir. Quelles sont les pensées qui traversent votre esprit ou y tournent en rond ?
Il peut s'agir de pensées positives comme la perspective d'un départ en vacances le lendemain, une activité de loisirs qui vous mobilise, etc. Mais le plus souvent, il s'agit de pensées préoccupantes qui concernent les problèmes que vous rencontrez dans votre vie professionnelle, sociale ou familiale. C'est pourquoi il est important de comprendre qu'il ne faut pas aller vous coucher avant d'avoir sommeil. Que le fait de vous lever et d'avoir une occupation calme pendant un moment désamorcera la « machine infernale » des pensées qui vous empêchent de dormir.