Point de départ
Le syndrome de Taravana est une affection heureusement rare qui touche particulièrement les pécheurs de nacres et de perles dans les iles d'océanie.
Ce syndrome résulte d'un non respect des règles de plongée en apnée.
Ce qui se passe
Les pécheurs de nacres et de perles sont des plongeurs professionnels dont les profils de plongée ne respectent pas les règles élémentaires de la plongée en apnée. Ils plongent par nécessité financière et n'ont aucune formation et connaissance quant aux risques liés à leur plongée.
Il plongent plus vite, plus profond et plus souvent que n'importe où ailleurs. Le nombre de plongées par heure peut aller jusqu'à 15 alors qu'il n'est recommandé de ne pas plonger profond plus de 6-8 fois par heure.
L'air est composé d'azote et d'oxygène.
Les plongées étant, en général profondes (jusqu'à 50m de profondeur) et successives, les plongeurs descendant lestés d'une pierre et remontant à toute vitesse, l'organisme peut se charger en azote et saturer le
sang. A la remontée cet azote est à l'origine de la formation potentielle de
bulles. Il peut ainsi se produire des accidents de décompression appelés aussi accident de désaturation.
Ces bulles peuvent migrer n'importe où dans le corps et aller au
cerveau et être à l'origine de manifestation neurologiques.
Symptômes
Les manifestations du syndrome de Taravana sont d'ordre neurologiques et sont la conséquence d'un obstruction d'un artère ou d'une veine par une bulle d'air.
Le plus souvent, les victimes de ce syndrome souffrent de paralysies, de cécité, de troubles de la
parole et,à long terme, de
démence précoce.
Traitement et prévention
La prise en charge à suivre serait bien entendu une recompression rapide en milieu hyperbare, mais les bateaux de ces pécheurs ne sont pas équipés de caissons de recompression.
La prévention passe avant tout par le respect des règles élémentaires en apnée, qui ont le voit bien, ne sont absolument pas appliqués chez les pécheurs de nacre et de perles.
Face aux soucis de rentabilité il faudrait au minimum qu'ils respectent un nombre maximal de 6-8 plongées en apnée par heure pour éviter la saturation du sang en azote.