Définition
- Le syndrome rotulien est un ensemble de symptômes douloureux, liés à une pathologie de la rotule ou de ses attaches.
- C’est tout le système fonctionnel qui tend la jambe sous la cuisse, qui peut être concerné.
Les symptômes évocateurs
Les douleurs de repos :
- Elles se situent au genou et surviennent quand vous restez longtemps assis, ou au moment de vous redresser : c’est le "signe du cinéma"...
- Moins souvent, c’est quand la jambe va rester longtemps allongée que le genou va se manifester.
Les douleurs à l’usage :
- Vous avez mal dans les escaliers, soit à la descente des marches, soit à la montée ; c’est la même chose dans les rues en pente.
- Dans les randonnées en montagne, la descente est souvent la plus délicate, car il y a cumul après la montée : freiner la flexion du genou malmène l’appareil rotulien.
Les autres symptômes :
- Il peut exister des pseudo dérobements du genou dû à la déficience momentanée du muscle de la cuisse, le quadriceps.
- Conséquence : si on n’y prend pas garde, le muscle de la cuisse fond assez vite quand il existe un problème chronique au genou. Le quadriceps laisse alors la rotule flotter un peu plus, les frottements augmentent entre la rotule et les articulations du fémur et du tibia, et le syndrome rotulien s’aggrave selon un vrai cercle vicieux.
Le rôle du médecin
Le diagnostic :
- Il teste le genou de toutes les manières : mobilités, force musculaire, points douloureux, trajet de la rotule, défauts d’angle ou de rotation, de façon à se faire une première idée des causes de la douleur, car les mécanismes du syndrome rotulien sont très nombreux.
- Soit le tableau est évident, et vous êtes encore jeune : il peut ne pas demander tout se suite de radiographies , car cela ne va pas changer la base du traitement initial.
- Soit il estime avoir besoin des radiographies (âge plus avancé, diagnostic moins évident) pour préciser le diagnostic ou pour aider le kinésithérapeute dans sa rééducation . Les radios dites standard, de face, profil, plus des incidences spéciales de la rotule, sont suffisantes au départ.
Dans les cas compliqués ou douteux :
Le scanner , l’arthrographie , ou l’imagerie par résonance magnétique nucléaire seront choisis selon leurs avantages respectifs ou les données de l’examen clinique.
Le traitement
Il repose au départ sur les médicaments :
- Les médicaments contre la douleur peuvent suffire quand la gêne est occasionnelle.
- Les anti-inflammatoires sont utiles au cours des poussées plus gênantes ou entraînant de l’hydarthrose .
- Les médicaments aidant le cartilage à être plus résistant : ce sont des substances qui s’incorporent au cartilage pour améliorer sa structure. On les emploie sur des cures de plusieurs mois.
- Dans les syndromes rotuliens qui durent depuis trop longtemps ou qui résistent : la rééducation est très importante. Le but est de vous permettre de vous servir au mieux de votre genou, même au prix de quelques douleurs, car l’inactivité est pire à terme pour la rotule.
- La physiothérapie : elle a une action comparable aux médicaments selon la méthode employée.
- La rééducation musculaire : elle permet de retrouver la force du quadriceps et des muscles postérieurs de la cuisse, et un meilleur contrôle du mouvement.
La chirurgie orthopédique
- La chirurgie orthopédique doit être considérée comme un dernier recours. Elle est toutefois indispensable pour les malformations importantes dans lesquelles le trajet de la rotule est tellement décalé que le traitement médical a peu de chances d’être suffisant. L’intervention est alors une transposition du tendon rotulien sur la tubérosité tibiale : après des mesures précise au scanner, le chirurgien détache la zone d’insertion du tendon rotulien et la décale d’un certain nombre de millimètres. Cela donnera un trajet plus rectiligne à la rotule lors des mouvements de flexion.
- En-dehors de ces cas particuliers, les techniques sont aussi nombreuses que les divers mécanismes supposés. Cela montre qu’aucune n’est totalement satisfaisante. Il faut donc bien prendre le temps de réfléchir, et de prendre plusieurs avis, avant de vous faire opérer.
- Les principes : le chirurgien détend par-ci, retend par-là, essaie de remodeler ou de diriger différemment, en fonction des mécanismes qu’il a repéré à l’examen clinique et radiologique.
Termes associés : genou - rotule - sport - articulation - anti-inflammatoires - kinésithérapie - physiothérapie -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.