La pilule révolutionne la contraception
11 mai 1960, la première pilule contraceptive, Enovid, obtient son autorisation de mise sur le marché par l'agence américaine du médicament, la Food and Drug Admnistration (FDA).
L'aventure avait commencé dans les années 1950 avec la rencontre d'un biologiste, Gregory Pincus, qui travaillait à l'université de Yale sur la fécondation des lapins, d'un chimiste bulgare, Carl Djerassi, qui découvre un dérivé puissant de la progestérone et d'une militante féministe Margaret Sanger qui avait ouvert la première clinique contraceptive aux États-Unis en 1916. C'est son amie, la riche héritière Katharine McCormick qui financera les premières recherches sur la pilule. L'histoire alors s'accélère: premiers essais à Porto Rico en 1955, premières déconvenues dans les années 60 avec la survenue d'une augmentation de phlébites et d'embolies pulmonaires chez les utilisatrices et in fine en 1968 l'encyclique Humanae Vitae qui condamne la contraception. Mais la loi Neuwirth (décembre 1967) autorisant la vente de pilule en pharmacie a été votée en France. La recherche n'a cependant pas cessé de progresser, toujours sur le schéma de Pincus, à savoir les hormones ovariennes (estrogènes et progestérone) à certaines doses bloquent la sécrétion des hormones hypophysaires (FSH et LH). Depuis les doses d'estrogènes ont diminué limitant les risques de complications, de nouveaux progestatifs (deuxième et troisième génération) ont été synthétisés. Des schémas séquentiels ou continus sont disponibles pour faciliter la prise, de même que les pilules du lendemain, y compris à prendre 5 jours après le rapport supposé fécondant. Il existe désormais une contraception hormonale adaptée à chaque femme quelque soit son âge et les circonstances de sa vie.
Comment expliquer donc le nombre de grossesse non désirée et le chiffre stable de 200 000 interruptions de grossesse par an dont 10 000 environ chez les mineures ?
Les différentes pilules
Parmi les pilules oestroprogestative, la dose d'oestrogène peut varier de même que la composition au cours du cycle.
- Elles sont classées par génération en fonction du progestatif utilisé. Les premières et deusiéme générations ayant moins de risque cardio vasculaires que les 3 eme et 4 eme.
- Les minidosées : elles existent depuis 1975. Elles contiennent moins d''oestrogènes que les pilules plus anciennes dites normodosées, tout en ayant la même efficacité et moins d''effets secondaires.
- Les micropilules : elles contiennent seulement un progestatif et agissent uniquement au niveau de la glaire du col de l''utérus. Elles sont surtout utilisées lorsque les pilules oestroprogestatives sont contre-indiquées.
- Les monophasiques, biphasiques et triphasiques : une pilule est monophasique quand les doses d''hormones (oestrogènes + progestérone) sont constantes dans tous les comprimés de la plaquette. Elle est biphasique quand les doses augmentent en fin de cycle, et triphasique quand la progression dans la concentration des hormones se fait en trois paliers.
XNaissance de la pilule en vidéo
Contraception hormonale: les différentes méthodes Le docteur David Elia, gynécologue, décrit les différents moyens de contraception hormonale possibles. Le plus connu est probablement la pilule mais il ya aussi le timbre cutané, l'implant ou l'anneau vaginal. | 1 vidéos |