Définition
Comme son étymologie l'indique, c'est la formation (plasie) d'un tissu nouveau (néo).
- Cela s'appelle une tumeur.
- Celle-ci peut-être bénigne ou maligne.
Ce qu'il se passe
Une petite mise au point :
Cette formation nouvelle se fait aux dépens des cellules existantes. Cela veut dire qu'il n'y a pas création, mais transformation ou substitution par rapport à ces cellules déjà présentes dans le tissu.
Cette transformation cellulaire peut être :
- Bénigne (ex : formation d'un kyste à partir du tissu graisseux).
- Maligne (ex : formation d'un cancer).
Retenez que dans le langage courant, on ne retient que la notion de malignité dans le mot néoplasie.
Autrement s'il fallait retenir une nouvelle définition, ce serait celle-ci : le terme de néoplasie désigne la formation d'un cancer à la suite d'un dérèglement cellulaire.
Pourquoi la cellule cancéreuse déraille t-elle ?
- C'est au niveau des chromosomes qu'il faut chercher. Ceux-ci présentent effectivement une anomalie génétique acquise, mais parfois aussi congénitale qui explique l'instabilité de leurs cellules par rapport aux cellules normales (elles se divisent de façon anarchique sans aucune règle).
- Cette anomalie génétique c'est quoi ? C'est l'inconstance des gènes dans leur responsabilités. Pour être plus explicite disons : leur irresponsabilité dans leur comportement en société ; un jour ils disent noir, le lendemain ils disent blanc. Pourquoi ? C'est là que réside le mystère et par là même, la solution : les médicaments à venir lorsqu'ils verrouilleront cette instabilité génétique guériront définitivement le cancer. Et actuellement la génétique a le vent en poupe.
Alors, l'espoir est certainement pour demain.
- Les progrès dans la prévention, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie ont fait reculer le cancer au point qu'actuellement dans les pays industrialisés, ce n'est pas lui, mais les maladies cardio-vasculaires qui tiennent la vedette dans les décès.
- Il ne reste plus qu'à rajouter à l'édifice ce petit plus qui manque : le ciblage précis des anti-cancéreux au niveau du gène . Actuellement ils agissent bien à son niveau sur le chromosome, mais en désordre sur différentes commandes (celles de la formation des protéines entre autre).
- C'était un peu la même chose pour le sida, rappelez vous, lorsque les médicaments étaient impuissants vis à vis des caprices du virus. Les progrès sont ici allés très vite. Actuellement les médicaments en s'associant (tri-thérapie) ont cerné le petit jeu du virus. Trois médicaments, c'est encore lourd mais il y a fort à parier que dans les années à venir il se résumera à une molécule aussi banale et efficace que celle des antibiotiques.
- Le cancer passera par la même voie avec une petite rallonge au niveau du temps car là au niveau cellulaire, on descend dans le centre du réacteur. Et tout le monde sait qu'on y rentre pas comme ça.