Point de départ
La dénomination intestin irritable regroupe un certain nombre de signes digestifs mais il n’y a aucune anomalie organique. On l’appelle aussi colopathie fonctionnelle, trouble fonctionnel intestinal.
Les femmes s’en plaignent très fréquemment au cours de la consultation car il leur cause une grande gène et parfois une certaine inquiétude. Elle peut siéger dans le petit bassin et évoquer des « douleurs des ovaires ».
Les signes
Une douleur abdominale basse à type de spasme, allant du simple inconfort à une douleur intense.
Elle survient le plus souvent après le repas, en cas de stress, avant les règles et est calmée par le repos et l’émission de gaz ou de selles.
Le ventre est ballonné et plus douloureux à la pression avec parfois l’impression de sentir une boule, une partie du colon spasmée.
Des troubles du transit, constipation , diarrhée, parfois les deux alternativement.
Examens
Il n’y a pas d’examens particuliers à faire pour confirmer ce diagnostic mais ils ont le mérite, comme la coloscopie, d’éliminer des maladies du colon.
La cause est mieux identifiée : une augmentation de la sensibilité du colon aggravée par une composante psychologique anxieuse ?
La prise en charge
Quelques conseils diététiques
Installez vous à table dans le calme pour les repas et mastiquez vos aliments.
Buvez votre 1,5 litres d’eau par jour, mais en répartissant bien les quantités au cours de la journée.
Supprimer les boissons gazeuses, les lentilles, les choux et les flageolets, les éventuels aliments auxquels vous pourriez être allergique et le chewing gum.
Évitez l’alcool et le tabac.
Choisissez un régime riche en fibre : céréales et légumineuses, légumes frais, fruits avec la peau. Si votre intestin les supporte mal faites les cuire.
Faites un peu d’exercice physique tous les jours, même 30 minutes de marche sont utiles.
Un traitement médical
Un mucilage (Normacol…) qui pris avec de l’eau augmente la masse fécale et donne une consistance épaisse et visqueuse au bol alimentaire. Il agit par effet de lest.
Un antispasmodique du type Spasfon, Colopriv, Duspatalin, Météospasmyl…
Des myorelaxants qui agissent sur les muscles de la paroi de l’intestin (Motilium, Débridat…)
Une approche psychologique
Elle doit permettre d’apprendre à mieux connaître sa maladie, à gérer les tensions et les émotions qui peuvent la favoriser. Les techniques utilisées : la relaxation, l’hypnose, ou une thérapie.