Point de départ
Comme leur nom l'indique, les infections sexuellement transmissibles se transmettent au cours des rapports sexuels qu'ils soient vaginaux, anaux ou buccogénitaux. Il y a une vingtaine d'agents potentiellement infectieux et seuls les plus fréquents en France seront abordés ici.
Certains sont transmissibles en plus par le sang (les virus de l'hépatite, HIV, syphilis) ou de la mère à l'enfant pendant la grossesse (herpés, syphilis), au cours de l'accouchement (HIV, herpès) ou de l'allaitement (HIV, hépatite B).
Les manifestations
Les signes aigus ont diminué au profit de forme plus sournoise (infections à Clamydae et papillomavirus) ce qui signifie que le diagnostic est souvent plus tardif avec un risque de complications plus important.
Une vigilance accrue est nécessaire:
Pertes blanches prurigineuses, plus abondantes que d'habitude ou malodorante.
Inflammations de la vulve et du vagin.
Démangeaison ou ulcération.
Les risques de contacter une IST
L'absence de préservatif lors des rapports, surtout s'ils sont occasionnels.
Le nombre de partenaires.
Le jeune age (les clamydae sont plus fréquentes chez les moins de 25 ans).
La présence de plusieurs infections, la première facilite la seconde.
La consommation de tabac et drogues.
Ce qu’il faut faire
Des prélèvements cervico-vaginaux et éventuellement ailleurs (urètre, rectum, gorge) selon le type de rapport pour rechercher la présence des différents germes.
Un test sanguin 6 semaines après le rapport supposé contaminant pour rechercher une infection à chlamydiae et VIH.
Rechercher des signes d'infection chez votre partenaire (écoulement matinal par la verge).
Commencer le traitement le plus vite possible et le poursuivre jusqu'à son terme, même si les signes ont disparus.
Prévenir ses partenaires en cas d'infection et les traiter si nécessaire.
Utiliser des préservatifs jusqu'à la guérison.
Les principales IST
Chlamydae trachomatis
Herpès génital
Infection à gonocoques qui concerne essentiellement des populations à risque mais le nombre de cas diagnostiqué augmente depuis 10 ans.
Infections à papillomavirus humains (HPV) responsables des dysplasies, lésions précancéreuses du col de l'utérus.
VIH
Syphilis,
et aussi Gardnerella vaginalis, Mycoplasmes, Mycoses,Trichomonas vaginalis (associe dyspareunie et une vulvo vaginite avec des pertes blanches mousseuses. Le traitement se fait en prise unique de Flagyl).
Les complications
En dehors des dysplasies du col de l'utérus dues au papillomavirus et des complications pour le bébé à naître au cours de la grossesse, l'infection peut se propager de manière ascendante dans l'appareil génital.
Du vagin, elle contamine le col de l'utérus, c'est la cervicite, puis l'endomètre dans la cavité utérine , c'est l'endométrite, puis les trompes, c'est la salpingite. L'absence de traitement est responsable de séquelles tubaires qui occasionnent des grossesses extra utérines, un risque d'infertilité, des douleurs pelviennes chroniques.
Conseil
Avoir conscience des prises de risque, même au premier rapport, même avec une personne qu'on connaît et consulter dés qu'un signe suspect apparaît.